ORION 01/2025 FR

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Astronomie pour toi Le sujet clé s c h aft s c h aft i eit enarb samm e In Zu mit der sch Ge we s e ll Ge h e n A s t ro n o m h Le Musée Suisse de l'Espace est devenu réalité eit enarb samm e In Zu mit der sch Sc 41 Voyage spatial ris c iz e n h Brouillards et nébuleuses : Que sont-ils et pourquoi semblent-ils «briller»? iz e Gm bH n Sc we Les trous noirs : l'histoire d'un mystérieux «invisible» 20 L'astronomie expliquée simplement Her aus ge IONmedien : OR rin be s e ll Her aus ge IONmedien Gm bH : OR rin be ris c h e n A s t ro n o m i 33 Aperçu mensuel 29 mars 2025 : La nouvelle lune est en mouvement 48 Astronews Quand aura lieu la prochaine ? Une épidémie de T-CrB a-t-elle lieu ?

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Table des matières 3

4 Éditorial Un début de printemps haut en couleur 6 Photo de couverture Représentation artistique d'un trou noir. Lors de l'« engloutissement » d'étoiles, un jet de matière se forme, atteignant presque la vitesse de la lumière. Au centre, la matière est comprimée en un point de densité infiniment grande et de champ gravitationnel infiniment puissant, l'espace-temps y est infiniment courbé. (Image : NASA/JPL-Caltech) En point de mire Trous noirs : l'histoire d'un mystérieux "invisible" 24 Observations La lune à la chasse aux planètes et une "comète surprise" 32 Prévisions mensuelles 14 mars : Coucher de lune partiellement éclipsé 38 Espace Souveraineté et délimitation entre l'espace aérien et l'espace extra-atmosphérique 46 En discussion La beauté des données astronomiques 50 Astronews Des "galaxies monstres" rouges découvertes dans l'Univers primordial 52 Astronomie pratique Promouvoir les occultations d'étoiles auprès des jeunes étudiants : L'événement d'Alagasta

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Editorial UN DÉBUT PRINTEMPS HAUT EN COULEUR LECTEUR, CHÈRE LECTRICE Le premier numéro d'ORION de l'année 2025 met l'accent sur des objets particulièrement passionnants et encore en grande partie mystérieux de notre univers : les trous noirs. Notre rédacteur Thomas Baer s'est employé à comprendre comment on fait pour explorer ce que l'on ne peut pas voir. Nous nous sommes aussi entretenu avec la designer d'information Eleanor Lutz sur l'art de présenter les données et les faits astronomiques à travers ses infographies qui sont, à la fois belles et instructives. Un reportage sur l'ouverture du Swiss Space Museum, dont le fondateur Guido Schwarz a volontiers répondu à nos questions, fait écho à notre dernier numéro consacré à l'espace. Par ailleurs, Patrick Burgy nous initie au droit spatial et Stefano Sposetti nous parle d'une occultation d'étoile suivie avec des élèves du gymnase de Bellinzone. En somme, un bon mélange, selon nous. Ceux qui tiennent le magazine imprimé entre leurs mains remarqueront peut-être le changement de papier. Suite aux réactions de nos lecteurs, nous nous sommes mis à la recherche d'un nouveau papier qui mettrait mieux en valeur les images d'astronomie. Nous espérons que nous y sommes parvenus - nous le verrons lorsque nous aurons le magazine imprimé sous les yeux. Pour finir, j'aimerais attirer l'attention sur la Journée de l'astronomie, qui aura lieu cette année le 29 mars et qui sera marquée par une éclipse partielle de soleil, si le temps le permet. Jusqu'à cette date, nous vendons le livret thématique «Soleil» - fourni avec un dispositif d'observation de l'éclipse solaire ! - à des conditions préférentielles. Les sections SAGSAS et les écoles, en particulier, bénéficient de prix spéciaux pour leurs manifestations. Pour cela il vous suffit de prendre contact avec nous. Nous espérons ainsi réduire le risque de blessures liées à l'observation directe du soleil sans protection. Nous vous souhaitons une bonne lecture et un ciel sans nuages au bon moment ! PS : Et si vous aimez ce magazine, n'hésitez pas à le faire savoir autour de vous. Claudia Walder Directrice d'ORIONmedien

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Astrophotographie 5

Sie stimmen ab, welches Foto gewinnt! Drei tolle Astrobilder stehen zur Auswahl! i nfo Comète C/2023 A3 (Thomas Baer) La comète C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) nous a fascinés pendant deux semaines en octobre dernier dans le ciel du soir. Nous la voyons ici le 16 octobre 2024 au-dessus de la vallée du Rhin saint-galloise. L'image est un extrait d'une prise de vue grand angle avec une distance focale de 44 mm à f/5.6, ISO 6'400 et un temps de pose de 5 s (non suivi).

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En point de mire

Les trous noirs : l'histoire d'un mystérieux «invisible» De Thomas Baer Représentation artistique de la fusion de deux trous noirs. (Source : NASA)

En point de mire

Ce sont en quelques sortes les objets les plus fascinants et les plus inimaginables sur lesquels les astrophysiciens se sont penchés depuis le début des

années 1970 ; les trous noirs. Dans ce sujet clé, nous allons retracer l'histoire de ces «objets mystérieux» tout en jetant un regard sur l'état actuel des connaissances.

Ce sont en quelques sortes les objets les plus fascinants et les plus inimaginables sur lesquels les astrophysiciens se sont penchés depuis le début des

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En point de mire Figure 1 : La galaxie géante elliptique M87. Le jet qui émane du centre de la galaxie est causé par un trou noir supermassif. Image calculée à partir d'images prises par le télescope Event Horizon, montrant peut-être l'environnement du trou noir supermassif M87* au centre de Messier 87. La surface noire au centre de l'image a environ 2,5 fois le diamètre de l'horizon des événements. (Image : NASA, ESA, Hubble Heritage Team et Event Horizon Telescope) Les trous noirs font partie de ces objets qui mettent notre imagination à rude épreuve, comme lorsque nous essayons de nous représenter le big bang. Même avec des modèles et des «explications imagées», on se heurte rapidement aux limites du possible. Nous nous trouvons ici dans un domaine de la cosmologie où les lois de la nature, toutes les descriptions faites à partir des formules mathématiques ne sont plus d’actualité. C'est peut-être la raison pour laquelle les trous noirs nous fascinent tant. Même les cosmologistes restent confinés dans leur sagacité d’esprit et de leurs théories lorsqu'ils doivent expliquer ce qui se passe au centre de - ces monstres de gravité invisibles - Pourtant, au cours des dernières années et décennies, les observations ont permis de se rapprocher considérablement - du mystère du trou noir Depuis la découverte du trou noir au centre de notre Voie lactée, ces objets ne sont plus une fiction. Finalement, c’est quoi les trous noirs ? En essayant de suivre la piste de ces objets quelque peu menaçants, nous commençons par nous poser la question de la possibilité de surmonter la force de gravité (gravitation). Nous savons par expérience qu'en cas de saut, nous retombons automatiquement sur terre. Un sauteur à ski peut certes se sentir tel l’oiseau pendant quelques secondes, mais il retombe sur la zone d’atterissage. Avec le support technique, l'homme parvient à faire décoller des avions, mais ceux-ci reviennent également sur la terre ferme. Il n'est guère possible de vaincre la pesanteur. Les seuls engins volants qui permettent de la «déjouer» sont les fusées. Mais si nous nous remémorons le lancement de la Super Heavy de Space X, avec quelle inertie elle lutte contre la gravité, nous devinons l'énergie qu'il faut déployer pour vaincre la gravitation et échapper à la

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Terre. Nous parlons ici de la vitesse de libération minimale pour quitter notre planète qui est de 12 km/s. Un avion atteint à peine un douzième de cette vitesse. Sur notre Soleil, il faudrait déjà atteindre une vitesse de 615 km/s pour franchir son champ de gravité. Les astronomes se posent la question de l’existence d’objets dans l'univers qui nécessitent une vitesse de libération minimale encore plus élevée. Et ils existent vraiment. Une étoile comme notre Soleil ne brûle pas indéfiniment (voir aussi l'article dans la rubrique «L'astronomie expliquée simplement» de ce numéro). A un moment donné, le Soleil finit par manquer d'hydrogène. Même la «combustion de l'hélium» ne dure pas éternellement, et notre Soleil se débarrassera de ses couches extérieures dans environ 3 milliards d'années ; il restera un noyau compact, une naine blanche. La limite de la fin de vie d'une étoile se situe aux alentours de huit masses solaires. Les étoiles «légères» finissent en nébuleuses planétaires, celles de plus de huit masses solaires en supernovae. Les naines blanches ne sont pas beaucoup plus grandes que la Terre, mais aussi lourdes que le Soleil et la vitesse de libération minimale serait ici de 10'000 km/s. La situation est encore plus extrême pour les étoiles à neutrons qui ont la taille d'une ville de taille moyenne (200'000 km/s). Curieusement, les objets deviennent de plus en plus petits mais de plus en plus denses et lourds. Nous nous demandons si cela peut continuer ainsi. En réalité, la limite est de 1,4 masse solaire et une vitesse de libération minimale d'à peine 300'000 km/s, la vitesse de la lumière. Les objets situés au-delà de cette limite ont une gravité tellement importante que même la lumière ne peut plus "s'échapper" ; c'est pourquoi ils sont noirs. Et comme nous savons qu'il n'existe rien de plus rapide que la vitesse de la lumière, rien ne peut s'échapper d'un trou noir. Si nous étions engloutis par un tel "monstre de masse", nous ne pourrions même plus lancer un appel de détresse vers le monde extérieur ; même les ondes radio resteraient prisonnières. Conclusion : si la vitesse de fuite est supérieure à la vitesse de la lumière, nous parlons d'un trou noir. Lichtstrahl Lichtstrahl wird relativ abgelenkt Lichtstrahl wird nicht abgelenkt Lichtstrahl wird abgelenkt Keine Gravitation und keine Beschleunigung Figure 2 : Einstein a assimilé la gravité et l'accélération, décrivant ainsi la déviation de la lumière par la gravité. (Graphique : Thomas Baer) Einstein entre en jeu Keine Gravitation, aber gleichmässige Beschleunigung Gravitation Pour comprendre une deuxième explication d'un trou noir, nous devons faire appel à la théorie de la relativité d'Albert Einstein. Mais n'ayez crainte, nous ne nous perdons pas dans des calculs compliqués et des formules mathématiques. Le célèbre physi-

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