Journal mai 2023 - N°11

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MAI 2023 POPSTORIA S RETOUR DES LIEUX & OUVRAGES NUMÉRO 11 Mais aussi 4 questions à deux étudiants ; Thomas and the Campus ; Au bout du fil ; le cinérama, des articles ponctuels, etc.

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L'ÉDITO Cher tous, Dans la continuité du mois dernier, E-Storia revient avec toujours plus de nouveautés. Suite à l’engouement de notre précédent numéro, nous sommes ravis de vous retrouver une nouvelle fois afin de partager avec vous notre travail. Nous sommes heureux de pouvoir revenir vers vous et espérons sincèrement que vous saurez trouver satisfaction en ces quelques pages. En couverture, vous pourrez découvrir l’une de vos nouvelles rubriques préférées, écrite par Paul Jeannin Jeannel : Popstoria et un sujet plus que passionnant, « La bande dessinée ou comment instrumentaliser la jeunesse par le 9ème art ». De même, c’est le grand retour des Lieux et ouvrages, des rendez-vous que vous attendiez toujours avec beaucoup d’impatience, remis ici au goût du jour par Mathilde Voidey. Venez notamment découvrir Eulmont, un petit havre de paix, à seulement 20 minutes à peine de Nancy. Comme vous le savez sans doute, E-Storia ne regorge pas que de rédacteurs mensuels, certains réservent leurs plumes pour de grandes occasions et ces articles ponctuels sauront certainement trouver le chemin de votre cœur, et de votre esprit ! Parmi eux, la suite d’Henri III, roi ou tyran rédigé par Lucie Serrier ; le chemin de Stevenson par Mathilde Voidey ; des lignes fascinantes sur Félix Faure par Martin Vincent ; ou bien encore l’ouvrage « Les amoureux de Nancy » par Marjorie Durupt. De même, nouveauté et pas des moindres, nous vous proposons désormais la présentation d’un sujet de mémoire lors de chaque numéro. Ici, Pierre Burck vous parlera des « Usines Kulhmann » et de son choix de recherche, de quoi vous donner envie de passer le cap à votre tour ! Il est toujours important pour nous, de vous mettre, vous, à l’honneur ainsi que d’autres associations et festivités particulières. Pour se faire, nous vous proposons un article sur la sixième journée des jeunes chercheurs du CRULH qui vous permettra d’en découvrir davantage sur l’organisation d’un tel évènement. De même, l’association ALICE (l'association des Langues Internationales et cultures étrangères) a accepté de nous recevoir, tout comme Johanna Lacouture et Zeynep Ceyvik qui, par leurs mots, sauront vous délivrer des leçons et propos pertinents. Thomas Chiarazzo vous livre aussi un entretien condensé du célèbre scénariste Kris, évoquant notamment son dernier ouvrage « Partitions Irlandaises ». Enfin, Sarah Coudray a toujours la solution pour vous faire passer un bon moment ! Que ce soit à travers sa rubrique Cinérama ou le « Keskonfai », vous n’avez désormais plus aucune excuse pour ne pas occuper vos soirées à l’issue des partiels. Ces rubriques indispensables deviennent les meilleurs alliés de vos vacances à venir. De même, Rémy Mougeat aura la solution parfaite pour vos envois de cartes postales, à quelques centaines d’années près… Retrouvez son écrit sur Les postes au début de l’empire romain, qui, nous l’espérons, saura vous satisfaire autant que nous ! Avec une analyse percutante et pertinente, Thomas and the campus revient avec un sujet palpitant et qui saura parler à tout le monde : « La virginité à tout prix ». Pour boucler le tout en beauté, Léo Marchal et Margot Forelle auront de quoi vous divertir avec le désormais attendu « Quiztoria » ! Pour tous ceux qui ont pu nous retrouver et nous découvrir à nouveau, je vous remercie très sincèrement d’avoir été au rendez-vous. Vous ne pouvez pas savoir à quel point vos encouragements et vos retours comptent à nos yeux. Partager et faire découvrir ce qui nous entoure avec vous nous semble désormais indispensable. Que vous soyez étudiants, enseignants ou doctorants, vous resterez toujours ici chez vous. Nous souhaitons sincèrement que vous puissiez y trouver votre compte et n’avons de cesse de vouloir vous écouter. Merci à tous ceux qui se joignent à moi dans cette aventure et qui ne font que la rendre plus jolie encore, En espérant être à la hauteur de vos attente et en vous souhaitant une belle lecture (et bon courage pour les partiels et soutenances à venir), Anaëlle Chevrier

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« Ce sont les mythologies de la société actuelle ; des histoires du bien contre le mal dans une forme simplifiée »

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Par cette phrase du majestueux Jack “King” Kirby, on comprend l'utilisation qui est faite

des héros dans un monde en conflit perpétuel. Il montre que les héros ne cherchent pas à savoir si leurs actes sont justes tant que leur but est de se défendre contre une menace spécifique. On comprend donc une métaphore des blocs de l’Est et de l’Ouest, ne cherchant pas si leurs actions sont légitimes tant qu’ils servent leurs causes. Jacob Kurtzberg dit Jack Kirby Lorsque débute la guerre froide et que les deux blocs commencent à se créer, et l’art s’y forme par la même occasion. Aux États-Unis, les comics continuent leur existence mais en URSS, c’est une période plus compliquée. En effet, les bandes dessinées asiatiques sont écrasées par les manga (bande dessinée japonaise), les Manhua (bande dessinée chinoise) et les débuts du Manhwa (bande dessinée coréenne). Cela laisse alors peu de place à une identité à part entière de la bande dessinée soviétique. En Europe et particulièrement en France et en Belgique se crée une autre identité, ce que l’on appelle communément bande dessinée franco-belge, mais nous y reviendrons dans un autre article tant il y a de choses à dire. Tintin, un Héros encré dans la guerre froide Chez les Soviétiques, une chose peut paraître assez étonnante aux premiers abords, car contrairement aux Américains, ils n’instrumentalisent que très peu la bande dessinée à des fins anti-occidentales. Tout d’abord cela s'explique par le fait qu'en tant que régime totalitaire, l’État a déjà un contrôle permanent sur les enfants et la population, mais également car les enfants soviétiques ne sont pas des grands lecteurs de bandes dessinées (qui ne sont pas interdites à l’époque), ils ne deviennent donc pas la cible privilégiée du régime pour contrôler la jeunesse. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d'endoctrinement anti-Occident dans leurs bandes dessinées, qu’il n’y a pas d’instrumentalisation par l’URSS. En effet, les œuvres dessinées soviétiques prônent une sorte de roman national, glorifiant des héros du passé tel que le soldat de l’armée rouge Makar ou le prince de la Rus’ de Kiev, Alexandre Nevski (qui donna d’ailleurs également un film de propagande par Eisenstein en 1938). Mais les comics de super-héros américains sont tout de même fortement critiqués, tel que le journaliste Chukovsky qui parle d'une "corruption des Nikolaï Tcherkassov dans le film Alexandre enfants américains" jugeant Superman comme un symbole de la Nevski glorification des criminels. Critique qui, pour la petite histoire, est allée jusqu’aux États-Unis même et, est devenu l’un des points d’opposition de l’extrême droite américaine des années 60/70. Tout ceci est bien évidemment à nuancer, car dès 1941 (l’entrée de l’URSS en guerre), des affiches de propagande basés sur les BDs occidentales sont détournées pour, dans un premier temps, critiquer le régime nazi puis critiquer les occidentaux. On peut citer le travail de Viktor Govorkov, un affichiste très prolifique dans les années 1930/40 qui se base pour certaines de ses affiches sur les styles des strips américains.

Par cette phrase du majestueux Jack “King” Kirby, on comprend l

Au États-Unis en revanche, les bandes dessinées sont beaucoup plus

attractives chez la jeunesse et en particulier à partir de 1938, date des débuts des super-héros avec Superman par Joe Shuster et Jerry Siegel. Ici les héros de ces bandes dessinées se montrent plus comme des exemples de défenseurs de la liberté, bien évidemment il est également question de guerre idéologique en rabaissant le Communisme au profit du Libéralisme. Mais il n’est que très rarement question de glorifier des héros du passé. Dans un premier temps, la propagande est anti-nazie. En effet, Superman apparaît à cette période et se place dès ses débuts, face au totalitarisme allemand, tout comme Captain America, créé en 1940 par Jack Kirby et Joe Simon qui se montre comme un atout majeur d’anti-nazisme. Par la suite les personnages deviennent des héros anti-communistes. Symbole du Superman soviétique Jerry Siegel et Joe Shuster C’est ce que critique Mark Millar dans son Superman : Red Son, faisant partie des Elseworlds, les univers alternatifs de l'éditeur DC Comics/Vertigo. Il y fait arriver le jeune Kal El, futur Superman, en URSS, dans un champ ukrainien plutôt qu’aux États -Unis, grandissant dans un État communiste et ne se battant plus contre des supervilains mais contre des terroristes anti-communistes et contre les États-Unis. Millar veut donc démontrer que si le héros avait été imaginé ou récupéré par l’URSS de Staline, il aurait été utilisé de la même manière que ce qu’on fait les Américains. Malgré cela, tous les personnages russes ne sont pas communistes comme le montre le personnage de Kraven le Chasseur, qui est un ancien proche du tsar Nicolas II (son histoire est d’ailleurs expliqué avec simplicité montrant les tensions présentes à cette époque dans l’Empire russe). Ce personnage se place comme un anti-héros qu’il faut blâmer car il s’oppose au style de vie américain qu’il considère comme décadent par rapport à la noblesse russe, mais déteste le communisme à cause de quoi il a tout perdu. Cette propagande montre tout de même un double revers, lorsqu’une meilleure entente se faisait entre les deux blocs, Elle se fait également ressentir dans les comics comme avec le personnage de Natasha Romanoff, la veuve noire, qui au départ est une espionne à la solde du KGB (service de renseignement soviétique) mais qui petit à petit, s’allie au groupe de super-héros que sont les Vengeurs, ou Avengers ou encore le personnage de Colossus ayant fui la famine soviétique pour les États-Unis. À la fin de la guerre froide, on continue à voir au sein des comics américains des caricatures d’ennemis soviétiques, mais qui sont rapidement mis de côté au profit des nouvelles menaces que sont le terrorisme ou la Chine qui prend de l’ampleur en tant qu’ennemi récurrent en comics après la chute de l’URSS. Ce qui impacte fortement le monde de la BD en l’Occident, c’est le 11 septembre 2001. On voit apparaître à partir de cette période un revers, l’ennemi n’est plus un pays mais une organisation. Georges W. Bush lors de son allocution au lendemain de l’attentat

Au États-Unis en revanche, les bandes dessinées sont beaucoup plus

Chez Marvel, le terrorisme est représenté avec beaucoup de réalisme, où les héros

viennent en aide à la population new-yorkaise après l’attaque des tours jumelles, soulignant la bravoure des pompiers et plaçant les héros en second plan. Le discours de Bush qui s’ensuit est également retranscrit avec beaucoup de sincérité par le scénariste J.M Straczynski et le dessinateur John Romita Jr. John Romita Jr. Cet impact se remarque aussi chez DC Comics et chez les labels indépendants, avec moins de réalisme mais voulant tout de même montrer le contexte du terrorisme qui existe à présent tel que le run (le passage d’un artiste sur un personnage dans les comics) de Green Arrow par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino qui montre un Seattle dirigé par une organisation terroriste nommé les Outsiders. Ce qui ressort principalement de cette époque est l’instrumentalisation de ces œuvres, mais petit a petit, dès les années 60/70, les auteurs américains commencent a faire preuve de tendresse à l'égard de leurs héros qui passent d’histoire “du bien contre le mal dans une forme simplifiée” que décrit Jack Kirby à une profondeur faisant comprendre que tout n’est pas blanc ou noir dans les deux blocs. On le voit, entre autres à travers le superbe Superman : Red Son pour la guerre froide et pour le terrorisme avec le somptueux Green Arrow par Lemire et Sorrentino et le tragique numéro 36 de The Amazing Spider-Man Vol 2. Paul Jeannin Jeannel Sources : Superman : Red Son de Mark Millar, DC Elseworlds, Label de DC Comics Green Arrow de Jeff Lemire et Andreas Sorrentino, DC Comics The Amazing Spider-Man Vol 2, N°36 de J. Michael Straczynski et John Romita Jr., Marvel Comics Photographie en CC BY-SA 3.0 de US Photography Office, Édouard Tissé, Gage Skidmore, Susan Skaar et Belamp

Chez Marvel, le terrorisme est représenté avec beaucoup de réalisme, où les héros

LES POSTES AU

DÉBUT DE L'EMPIRE ROMAIN La poste impériale romaine. Bas-relief du IIIe siècle (Igel, Rhénanie) De nos jours, avec l'avènement des réseaux sociaux, les services postaux ont un peu décliné. Pour autant, ils ont été depuis des siècles absolument indispensables au fonctionnement des Etats. Depuis combien de siècles selon vous ? 3 ? 4 ? Non. Au moins 25 ! Eh oui ! Dès le VIe siècle av. J.-C, dans l'Empire perse existait l'Angarium. Plus proche de nous temporellement et géographiquement, un service postal a existé dès le début de l'Empire romain. En effet, Octavien Auguste, que l'on considère comme le premier empereur romain et qui a régné de 27 av. J-C. à 14 de notre ère, a mis en place un service des postes appelé la Vehiculatio. Renommé plus tard le Cursus publicus, ce service postal n'est pas tout à fait comparable à La Poste que nous connaissons au XXIe siècle en France. En effet, pas question pour les Romains de s'envoyer des lettres Buste de l'empereur Octavien Auguste portant la couronne civique (Glyptothèque de Munich) -Domaine public-

LES POSTES AU

entre eux. La Vehiculatio est un service

administratif des postes permettant aux gouverneurs des provinces romaines de communiquer avec l'Empereur ou encore de transporter l'argent des taxes. Pour diriger un empire aussi vaste que celui de Rome, une transmission rapide des informations est très utile. Bien entendu, tout est relatif. Pour envoyer un courrier entre Rome et Marseille, trois à quatre jours sont nécessaires et entre cinq et dix jusqu'à la province de Palestine. Cela reste donc assez rapide à une époque où les voitures, les avions et les trains n'existent pas. En revanche, cette durée n'est valable que pour les voyages en bateau. En chariot, c'est beaucoup plus long. Par exemple, la nouvelle annonçant la mort de son fils Caius à Auguste en 4 de notre ère a mis, depuis l'Asie mineure, 36 jours à lui parvenir. Les itinéraires utilisés par le Cursus publicus nous sont connus grâce à la table de Peutinger, une copie du XIIIe siècle d'une carte romaine indiquant les villes desservies par la Vehiculatio et les routes permettant de les joindre. Pour aider les conducteurs, des bornes milliaires (voir la fin de l'article) sont disposées le long de la route. lettres qui lui sont destinées ne changent pas entre le point de départ et d'arrivée des communications. Ainsi, l'Empereur peut interroger le porteur du message pour en savoir plus sur la situation ou l'état d'esprit dans lesquels est l'expéditeur de la lettre. Les envois, s'ils ne sont pas chargés sur un navire, circulent donc dans des chariots fournis et financés par des entrepreneurs, les mancipes, rémunérant les conducteurs. L'Etat, lui, organise et paie l'administration nécessaire au bon fonctionnement de la Vehiculatio ainsi que les vétérinaires et artisans fabriquant les chariots. Les routes, les fameuses voies romaines, sont construites sur l'initiative et les finances des gouverneurs locaux et entretenues par les habitants eux-mêmes. Chariot romain (Römisch-Germanischen Museum Köln) -Domaine public- Détail d'un fac-similé de la table de Peutinger fait en 1887 par Konrad Miller, montrant ici Arles et ses environs. -Domaine public- À ce propos, comment circulent les courriers de la Vehiculatio ? Auguste préfère que les livreurs transportant les Sur le chemin, le conducteur change plusieurs fois de cheval dans des relais permettant pour certains de réparer les chariots (les mutationes) et pour d'autres de s'y restaurer et dormir (les mansiones). Là encore, l'État romain ne finance rien. Ces relais appartiennent à des civils qui en font leur commerce. Cette répartition des dépenses entre le pouvoir central et les acteurs locaux n'est pas surprenante. En effet, les taxes sous Auguste étaient assez modérées et suffisaient essentiel -

entre eux. La Vehiculatio est un service

- lement à rémunérer les militaires et les

fonctionnaires. Il n'est donc pas étonnant que l'Empereur n'ait pas voulu créer une autre source de dépenses et donc d'imposition pour un peuple dépendant d'un Empire qu'il a lui-même fondé et qui aurait très bien pu voler en éclat dans une nouvelle guerre civile. EPIGRAPHIE ROMAINE Cette borne milliaire (CIL 09, 06022), construite entre 108 et 109 de notre ère, durant le règne de l'empereur Trajan (98 - 117), est en pierre et comporte une inscription. Il s'agit donc d'une source épigraphique utile aux historien.ne.s étudiant les voies romaines et la Vehiculatio. Vestiges de mansio à Letocetum (Wall, dans le Staffordshire en Angleterre) -Domaine public- Auguste, en permettant aux informations de circuler rapidement entre son administration et lui, a ainsi renforcé et mieux centralisé le pouvoir impérial. Si l'Empire, au fil des quatre siècles lui restant, a beaucoup changé, la Vehiculatio, elle, est restée globalement la même jusqu'à ce qu'elle ne s'effondre en même temps que l'empire qui l'a vue naître. L'héritage de la Vehiculatio a en revanche survécu à l'Antiquité, inspirant le système des relais postaux de l'Ancien Régime ou encore, d'un point de vue plus technique, des services contemporains tels que Mondial Relay, DHL ou encore FedEx. https://fondoambiente.it/ En développant les abréviations, on lit : LXXXI IMP(erator) CAESAR DIVI NERVAE F(ilius) NERVA TRAIANUS AUG(ustus) GERM(anicus) DACIC(us) PONT(ifex) MAX(imus) TR(ibunicia) POT(estate) XIII IMP(erator) VI CO(n)S(ul) V P(ater) P(atriae) VIAM A BENEVENTO BRUNDISIUM PECUN(ia) SUA FECIT Ce qui signifie : 81 [milles]. L'Empereur César, fils du divin Nerva, Nerva Trajan Auguste, vainqueur des Germains et des Daces, Pontife suprême, revêtu de sa 13e puissance tribunicienne, salué Empereur 6 fois, Consul 5 fois, Père de la Patrie, sur la route de Bénévent à Brindes, sur ses propres finances a Rémy Mougeat fait [cette borne]. - Je tiens à remercier monsieur François Kirbihler, Maître de Conférences en Histoire romaine, qui m’a aidé pour me renseigner sur la Vehiculatio. -

- lement à rémunérer les militaires et les



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