SAINT-FLOUR de Mensuel d’informations diocésaines N°9 Septembre 2019
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N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour “Mon fils était Mort et il est revenu à la vie…“ (Lc 15, 11-32 - 24e Dimanche C) Son visage d’aveugle. Il s’est usé les yeux à son métier de père : scruter la route obstinément déserte, guetter du même regard l’improbable retour. Sans compter toutes les larmes furtives. Il arrive qu’on soit seul ! Oui, c’est bien lui, le Père, qui a pleuré le plus ! Vois donc ! Je t’ai gravé sur la paume de mes mains : tu as tant de prix à mes yeux. Ces mains, je n’ai plus qu’elles, de pauvres mains ferventes, posées comme un manteau sur tes maigres épaules - tu reviens de si loin -, lumineuses, tendres et fortes, comme est l’amour de l’homme et de la femme, tremblantes encore - et pour toujours du déchirant bonheur. Paul Baudiquey 1
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour SOMMAIRE Prière ”Mon fils était mort et il est revenu à la vie…” (Lc 15, 11-32 - 24e Dimanche C) agenda de Mgr Bruno Grua Editorial • En regardant jaunir la Margeride Eglise Universelle • Lettre du Pape François • Choisis donc la Vie (Dt 30, 19) • Journée mondiale du Migrant et du réfugié Eglise en France • Hommage à Mgr Georges Pontier • Nomination Diocèse • Obsèques de l’Abbé François Maronne • Nous nous souvenons… • Quelques nouvelles • Prière • Action de grâce : Quézac 20 juillet 2019 • Le pélé VTT, l’aventure de la sainteté… à vélo • Retour sur la mission de proximité dans les villages de la paroisse La-Croix-Saint-Pierre par l’Abbé Paul de TInguy • Quêtes impérées - Année 2019 • Baptisés et envoyés • Exposition • Livre En direct des archives • Le grand catéchisme en images AGENDA de Mgr Bruno Grua Jeudi 29 août : à la Font-Sainte, journée du monde agricole. samedi 31 août : à Brageac, journée d’éthique médicale. Dimanche 8 septembre : Pèlerinage à Notre-Dame de Vauclair. lundi 16 et mardi 17 septembre : conseil épiscopal de rentrée. vendredi 20 septembre : CA et AG de l’Association Diocésaine. samedi 21 septembre : à 14h à la Maison Saint-Paul, conseil pastoral diocésain. vendredi 27 septembre : à la Maison SaintPaul, rencontre des services diocésains. lundi 30 septembre et mardi 1er octobre : à Paris, pour le service de la Conférence. Mercredi 2 et jeudi 3 octobre : Rencontre des évêques et vicaires généraux de la Province. PRIÈRE AVEC LE SAINT PÈRE Intention universelle du mois de septembre 2019 Pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans. 2
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour en reGarDant Jaunir la MarGeriDe De mes fenêtres, j’ai vu, depuis le mois de juin changer les couleurs des pentes de Margeride, insensiblement mais inexorablement, du beau vert tendre de ce printemps au paillasson jauni de ces dernières semaines. Depuis treize ans, je n’avais jamais vu ça ! Le Cantal n’y a pas seulement perdu en beauté. L’herbe n’a pas pu pousser, elle qui fait sa richesse. Les bêtes ont dû quitter prématurément les estives et passent la fin de l’été à l’étable. Elles ont entamé déjà les réserves de foin normalement prévues pour l’hiver. On me dit que la pluie de ces derniers jours n’y changera rien. Elle arrive trop tard. Les nuits sont déjà fraîches. L’herbe ne poussera plus. Les éleveurs s’inquiètent à juste titre. La sécheresse va leur côuter cher et peut-être pour certains menacer l’équilibre financier de leur exploitation. S’il s’agissait simplement de traverser une année difficile, passe encore. Ce ne serait pas la première ! Mais les analyses des climatologues nous font craindre que de telles situations se reproduisent à des fréquences rapprochées. Derrière ces froides analyses, c’est l’avenir de notre Cantal, ce sont des hommes, des familles qui sont en cause, très nombreux chez nous. Je m’en suis senti proche cet été, plus encore que d’habitude, en voyant sécher nos prairies. Que faire ? Il y a quelques décennies on aurait invoqué simplement la fatalité ou la Providence, constaté l’impuissance des hommes face aux caprices du ciel. L’évêque aurait organisé des prières publiques pour la pluie, sans naïveté, mais dans une attitude de confiance filiale en Celui qui fait “tomber la pluie sur les méchants comme sur les justes” (Mt 5,45). Il faut bien reconnaitre que face aux excès de la nature, le vent, l’eau, le feu, nous nous sentons bien peu de choses et sommes invités à nous remettre à plus puissant que nous quand survient l’événement. Le croyant traduira cette attitude en prière. Pourtant, nous savons aujourd’hui que l’homme a dans ces situations plus de responsabilités qu’il ne le pensait jusqu’ici et donc, s’il le veut, plus de moyens pour modifier le cours des choses. Pas dans l’immédiat mais sur le plus long terme. Le discours écologique n’est plus celui de quelques esprits originaux. La prise de conscience se généralise. Reste à passer du discours aux actes, aux choix de société. Ce n’est pas chose aisée. La communauté internationale se mobilise, trop lentement. Nous nous sommes habitués aux facilités qui dérèglent la planète, non seulement le climat mais avec lui les rapports sociaux, la vie internationale... Que faire ? C’est une véritable révolution qui est devant nous. Relisons la lettre du Pape Francois « Laudato Si ». Il y a urgence. Dans une perspective plus immédiate, qui ne doit pas nous faire oublier une visée à plus long terme, le maître-mot est celui de solidarité. Au plan collectif comme au plan individuel. Elle s’exprime déjà : nous avons, par exemple tous été impressionnés par l’engagement personnel de nos pompiers. Nous leur exprimons notre reconnaissance. 3
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour Il n’est ni de ma compétence ni de ma mission de proposer des outils concrets mais seulement de redire que l’humanité d’une société se mesure à la solidarité qu’elle sait mettre en œuvre au profit de ceux qui sont fragilisés. Nos agriculteurs le sont aujourd’hui. Nous ne pouvons pas les laisser seuls face aux aléas climatiques. La reconnaissance des situations de « catastrophe naturelle » ou de « calamité agricole » leur vient déjà en aide. D’autres mécanismes de solidarité existent sans doute déjà. Nous nous en réjouissons. Sont-ils à la hauteur des détresses constatées ? La solidarité trouve aussi à s’exprimer dans nos attitudes individuelles. Je pense là à notre tentation de toujours aller vers le moins cher, en encourageant par le fait même des mécanismes commerciaux qui, au bout du compte, pèsent toujours sur les producteurs. Notre solidarité pourrait s’exprimer par notre acceptation de payer notre alimentation à son juste prix, en favorisant des pratiques plus écologiques qui rapprochent le consommateur du producteur. Cerise sur le gâteau : nous y gagnerions en qualité ! Voilà, bien vite dit, où me conduit ma réflexion en regardant les pentes jaunies de Margeride. Nous n’échapperons pas à ces questions décisives. Si elles nous font faire un pas de plus dans la bonne direction de la solidarité, alors tout ne sera pas perdu. + Bruno Grua 4
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour lettre Du PaPe françois aux Prêtres à l’occasion Des 160 ans De la Mort De saint Jean-Marie vianney, le curé D’ars Lettre du Pape François adressée à ses frères prêtres le 04 août 2019, à l’occasion des 160 ans de la mort de Saint Jean Marie Vianney, le curé d’Ars, nommé patron de tous les curés de l’Univers par le pape Pie XI en 1929, en faisant un modèle pour le ministère sacerdotal. A mes frères prêtres, chers frères, Nous fêtons les 160 ans de la mort du Saint Curé d’Ars que Pie XI a présenté comme patron de tous les curés du monde[1]. Je veux vous écrire cette lettre en sa fête, non seulement aux curés, mais aussi à vous tous, frères prêtres qui, sans faire de bruit, “quittez” tout pour vous engager dans la vie quotidienne de vos communautés. A vous qui, comme le Curé d’Ars, travaillez dans la “tranchée”, portez sur vos épaules le poids du jour et de la chaleur (cf. Mt 20, 12) et, exposés à d’innombrables situations, “y prenez des risques” quotidiennement et sans vous donner trop d’importance, afin de prendre soin du Peuple de Dieu et de l’accompagner. Je m’adresse à chacun de vous qui, si souvent, de manière inaperçue et sacrifiée, dans la lassitude ou la fatigue, la maladie ou la solitude, assumez la mission au service de Dieu et de son peuple et, même avec toutes les difficultés du chemin, écrivez les pages les plus belles de la vie sacerdotale. Il y a quelque temps je manifestais aux évêques italiens ma préoccupation que nos prêtres, en de nombreuses régions, se sentent ridiculisés et “culpabilisés” en raison de crimes qu’ils n’ont pas commis. Et je leur disais qu’il fallait qu’ils trouvent en leur évêque la figure du frère aîné et du père qui les encourage en ces temps difficiles, les stimule et les soutient en chemin[2]. Comme frère aîné et comme père, je désire moi aussi être proche, en premier lieu pour vous remercier au nom du saint Peuple fidèle de Dieu de tout ce qu’il reçoit de vous et, en retour, vous encourager à renouveler ces paroles que le Seigneur a prononcées avec tellement de tendresse le jour de notre ordination et qui constituent la source de notre joie : « Je ne vous appelle plus serviteurs… je vous appelle mes amis » (Jn 15, 15)[3]. 5
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour souffrance « J’ai vu la misère de mon peuple » (Ex 3, 7) Ces derniers temps nous avons pu entendre avec davantage de clarté le cri, souvent silencieux et réduit au silence, de nos frères victimes d’abus de pouvoir, d’abus de conscience et d’abus sexuel de la part de ministres ordonnés. Sans aucun doute, c’est un temps de souffrance dans la vie des victimes qui ont subi différentes formes d’abus ; c’est également le cas pour leurs familles et pour tout le peuple de Dieu. Comme vous le savez, nous sommes fermement engagés dans la mise en application des réformes nécessaires pour stimuler, dès la racine, une culture basée sur la sollicitude pastorale, de manière à ce que la culture de l’abus ne trouve pas d’espace pour se développer et encore moins, se perpétuer. Ce n’est pas une tâche facile et à court terme, elle demande l’engagement de tous. Si, par le passé, l’omission a pu se transformer en une forme de réponse, nous voulons aujourd’hui que la conversion, la transparence, la sincérité et la solidarité avec les victimes deviennent notre manière de faire l’histoire et nous aide à être plus attentifs à toute souffrance humaine[4]. Cette souffrance n’est pas non plus indifférente aux prêtres. J’ai pu le constater lors des différentes visites pastorales tant dans mon diocèse que dans d’autres où j’ai eu l’occasion d’avoir des rencontres et des discussions personnelles avec des prêtres. Beaucoup d’entre eux m’ont manifesté leur indignation pour ce qui est arrivé, et aussi une certaine impuissance puisqu’« en plus de l’effort du dévouement, ils ont vécu la souffrance qu’engendrent la suspicion et la remise en cause, ayant pu provoquer chez quelques-uns ou beaucoup le doute, la peur et le manque de confiance »[5]. Nombreuses sont les lettres de prêtres qui partagent cette sensation. D’autre part, il est réconfortant de rencontrer des pasteurs qui, en constatant et en prenant connaissance de la souffrance des victimes et du Peuple de Dieu, se mobilisent, cherchent des mots et des chemins d’espérance. Sans nier ni rejeter le dommage causé par quelques-uns de nos frères, il serait injuste de ne pas être reconnaissant pour tant de prêtres qui, de manière constante et honnête, donnent tout ce qu’ils sont et ce qu’ils possèdent pour le bien des autres (cf. 2 Co 12, 15) et développent une paternité spirituelle capable de pleurer avec ceux qui pleurent. Ils sont innombrables les prêtres qui font de leur vie une œuvre de miséricorde, dans des régions ou dans des situations si souvent inhospitalières, éloignées ou abandonnées, même au risque de leur propre vie. Je salue et j’apprécie votre courageux et constant exemple qui, dans des moments de trouble, de honte et de souffrance, nous montre que vous continuez à prendre des risques avec joie pour l’Evangile[6]. Je suis convaincu que, dans la mesure où nous sommes fidèles à la volonté de Dieu, les temps de purification de l’Eglise que nous vivons nous rendront plus heureux et plus simples, et seront, dans un avenir proche, très féconds. « Ne nous décourageons pas ! Le Seigneur est en train de purifier son Epouse et il nous convertit tous à Lui. Il nous fait faire l’expérience de l’épreuve, afin que nous comprenions que sans Lui nous 6
N°9 - Septembe 2019 - La Vie Diocésaine de Saint-Flour sommes poussière. Il est en train de nous sauver de l’hypocrisie et de la spiritualité des apparences. Il souffle son Esprit pour redonner la beauté à son Epouse, surprise en flagrant délit d’adultère. Cela nous fera du bien de lire aujourd’hui le chapitre 16 d’Ezéchiel. C’est l’histoire de l’Eglise. C’est mon histoire, peut dire chacun de nous. Et à la fin, mais à travers ta honte, tu continueras à être le pasteur. Notre humble repentir, qui reste silencieux, dans les larmes, face à la monstruosité du péché et à l’insondable grandeur du pardon de Dieu, cet humble repentir est le début de notre sainteté »[7]. 12 mai 2014 : Prêtres lors de la rencontre du pape avec les Collèges et Couvents ecclésiastiques romains, dans la salle Paul VI au Vatican, Italie. GratituDe : « Je ne cesse pas de rendre grâce, quand je fais mémoire de vous » (Ep 1, 16) Plus qu’un choix de notre part, la vocation est la réponse à un appel gratuit du Seigneur. Il est bon de revenir inlassablement sur ces passages de l’Évangile où nous voyons Jésus prier, choisir et appeler des disciples pour être « avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle » (Mc 3, 14). Je voudrais ici faire mémoire d’un grand maître de la vie sacerdotale dans mon pays natal, le père Lucio Gera, qui, parlant à un groupe de prêtres à une époque de diverses épreuves en Amérique Latine, leur disait : ‘‘Toujours, mais surtout dans les moments d’épreuves, nous devons retourner à ces moments lumineux où nous faisons l’expérience de l’appel du Seigneur à consacrer toute notre vie à son service’’. C’est ce que j’aime appeler ‘‘la mémoire deutéronomique de la vocation’’ qui nous permet de revenir « à ce point incandescent où la grâce de Dieu m’a touché au début du chemin. C’est à cette étincelle que je peux allumer le feu pour aujourd’hui, pour chaque jour, et porter chaleur et lumière à mes frères et à mes sœurs. À cette étincelle s’allume une joie humble, une joie qui n’offense pas la douleur et le désespoir, une joie bonne et douce »[8]. Un jour, nous avons prononcé un ‘‘oui’’ qui est né et a grandi au sein d’une communauté chrétienne grâce à ces saints « de la porte d’à côté »[9] qui nous ont montré avec une foi simple qu’il valait la peine de tout donner pour le Seigneur et pour son 7
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