MARS 2024 VINCENT, PRÉSIDENT DANS 4 QUESTIONS À NOUVEAUTÉ : “ L’HISTOIRE DE LA MUSIQUE ” PAR ANAÏS HENRY INTERVIEW : OLIVIER DE SAGAZAN NUMÉRO 17
L'ÉDITO Cher tous, Comme toujours, E-Storia se veut être l’un des portes paroles des étudiants et historiens de Nancy. Notre volonté de mettre en avant des parcours, des personnalités, et des envies différentes se reflètent depuis toujours dans nos pages. Ce mois-ci, c’est près de 7 individus totalement différents les uns des autres que vous allez pouvoir découvrir au sein de nos pages : Alina Kolesnikova, attachée aux relations avec le public et Victor Ridel, service civique à la Manufacture de Nancy ; Olivier de Sagazan, artiste et notamment metteur en scène ; Julia Vidit, directrice du théâtre de la Manufacture ; Vincent Didelot, président du Cercle des Etudiants en Histoire ; Manon Raynal, doctorante en Histoire médiévale ; Sophie Laribi-Glaudel, chargée de TD en histoire antique. De son côté, Thomas Chiarazzo évoque un sujet fort, sensible mais pourtant régulièrement présent au sein des débats politiques. “L’herbe est plus verte ailleurs” rassemble réflexion, histoire et démonte les ficelles d’un tabou illégal mais courant. Si Léa Lorette a su trouver vos coeurs le mois dernier, elle signe ici son retour pour vous faire découvrir la suite des chroniques d’Ella. Mystère, enquête, et idées sensationnelles sont au rendezvous ! De même, en tant que grands adeptes de nouveautés et modernités, nous vous présentons ici Anaïs Henry qui nous fait le plaisir d’évoquer avec vous l’histoire de la musique. Ne manquez surtout pas ce premier article qui n’aura de cesse de vous faire penser au prochain. Toujours au rendez-vous, Léo Marchal et Elise Labbé vous évoquent ce mois-ci deux figures méconnues de l’Histoire avec Herrade de Landsberg, première femme encyclopédiste et Bernard de Ventadour, l’inventeur des chansons lyriques. Venez remettre vos propres croyances en doutes et en découvrir toujours plus sur des personnages fascinants. De son côté, Sarah Coudray nous livre une analyse poignante de “Quatrième A”, pièce de théâtre évoquant la lutte des classes. Elle nous parle de son ressenti, de ses émotions sincères et les couche sur le papier avec brio. Nous ne doutons pas qu’elle saura vous donner l’envie d’y aller à votre tour... Des sujets importants, évoqués de façon nécessaire et qui permettent à tous une ouverture sur le monde culturel et historique. C’est dans ce cadre là que nous sommes fiers de vous présenter ce nouveau numéro d’E-Storia, en espérant qu’il saura vous faire vibrer. Nous vous remercions sincèrement pour votre engagement et vos retours, Belle lecture, Anaëlle Chevrier
PAR THOMAS CHIARAZZO L’HERBE EST PLUS VERTE AILLEURS AVEC LA PARTICIPATION DU CAARUD L’ÉCHANGE 54 - NANCY MARS 2024 THOMAS AND THE CAMPUS 1
PLUS VERTE AILLEURS A ujourd’hui, je suis allé en cours. Assis devant moi, un de mes amis me demande si je veux fumer de l’herbe avec lui. Je me suis alors mis à réfléchir à ma limite, jusqu’où je pourrais aller avec un ami, tout en m’interrogeant sur la demande en elle-même. Quand et pourquoi l’Homme a-t-il décidé d’utiliser le cannabis comme drogue récréative ? Il y a en fait de nombreuses sources historiques, qui remontent jusqu’à la Préhistoire. Le cannabis fait son apparition sur Terre il y a plusieurs milliers d’années. On peut remonter la trace de son utilisation par les humains jusqu’au néolithique précéramique B, de 8800 à 6500 avant notre ère. Toutefois, il a d’abord été utilisé comme fibre et corde pour aider à la chasse. On utilisait peu sa psycho activité. Depuis la période prénéolithique, on cultive du cannabis au Japon comme source de nourriture. Le chanvre est la plante du cannabis. Il en existe deux types : le chanvre légal et le chanvre indien. Le chanvre légal est utilisé notamment par les agriculteurs pour faire face aux plantes vivaces. Il existe encore des anciens champs en France, comme à Chaudeney-sur-Moselle, près de Toul (54). Le chanvre indien, lui, est le cannabis que l’on connaît pour sa récré Photo 1 Plantation de Cannabis à Half Moon Bay en Californie MARS 2024 -ativité. Ce chanvre est utilisé depuis le Néolithique en Chine, car on a retrouvé des fibres de chanvre sur de la poterie du 5ème millénaire avant JC. Les Chinois ont ensuite utilisé le chanvre pour fabriquer des vêtements, des chaussures, des cordes et du papier. Le cannabis a une histoire ancienne d’utilisation rituelle. On a retrouvé des résidus de cannabis sur deux autels à Tel Arad datés du royaume de Juda au VIIIème siècle avant JC. Dans la culture hindoue, le dieu Shiva aurait consommé du cannabis. Ce sont les Indiens qui ont intégré le cannabis dans le monde, notamment en Afrique, vers 1320 après JC. Seuls les peuples indigènes l’utilisaient avant la colonisation européenne. C’est en 1240 que les premières restrictions sur le cannabis se font dans le monde islamique. Il aurait été introduit en Irak sous le règne du calife Al-Mustansir Bi’llah par les dirigeants bahreïnis en visite. Ce n’est qu’à l’introduction du tabac dans le monde que les gens se sont mis à fumer du cannabis. Jusque dans les années 1500, on consommait de l’herbe comme un aliment. En 1798, quand Napoléon Bonaparte envahit l’Egypte, l’alcool était interdit dans le pays car c’était un état islamique. Les troupes ont donc eu recours au cannabis. Ces habitudes se propagent rapidement à travers les différentes colonies. Rapidement cependant, Napoléon interdit l’usage du cannabis parmi ses soldats. En 1894, le gouvernement indien a même déclaré « L’usage modéré ne produit pratiquement aucun effet nocif » à la suite d’un rapport national sur l’utilisation du cannabis dans le pays. Dans les années 1970, grand mouvement des hippies, le cannabis a suscité un regain d’intérêt en tant que médicament notamment. Ce sont les patients atteint du Sida ou d’un cancer qui l’utilisaient le plus, THOMAS AND THE CAMPUS 2
39% des adolescents ont déjà fumé du cannabis à 17 ans selon le gouvernement. afin de rendre la chimiothérapie moins douloureuse. Il est même légalisé en 1996 en Californie dans une optique médicale. En 2001, c’est le Canada qui devient le premier pays à réglementer l’usage médical du cannabis. Le Portugal dépénalise les drogues en 2001, avant d’être suivi par la Belgique en 2003, le Chili en 2005, le Brésil en 2006 et la République Tchèque en 2010. Justin Trudeau, célèbre politique canadien a lancé en 2017 un projet de loi visant à légaliser le cannabis le 17 octobre 2018. Il a lui-même avoué avoir fumé au moins 6 fois dans sa vie, y compris durant sa carrière politique, et a affirmé ne pas vouloir s’excuser, même s’il n’avait jamais trouvé le cannabis à son goût. Lier les personnalités politiques au cannabis n’est pas nouveau. C’est un sujet qui a toujours passionné les médias. En juin 2022, en pleine période présidentielle, l’IFOP a publié un sondage, où 16% des sondés ont avoué vouloir fumer un joint avec Eric Zemmour, et 15% avec Marine Le Pen. Je ne sais pas si je fumerais avec un candidat à la présidentielle française. Je ne sais pas si je fumerais avec un politique, ou même si je fumerais tout court. Cette idée m’a un moment hantée, je trouvais ça “cool” de faire comme les autres, mais aujourd’hui, cela semble comme un tabou. Le Caarud, lieu d’écoute et d’échange MARS 2024 Pour tenter d’en savoir plus sur la consommation de drogues sur Nancy, je me suis rendu au CAARUD, situé au 7 rue Lionnois, où j’ai été accueilli par Hector et Mahefa, travailleurs sociaux, et Emilie Coulin, directrice adjointe du centre. Le centre s’adresse à des personnes usagères de drogues ou ex-usagères de drogues, qu’elles consomment actuellement ou non, ou qu’elles soient usagères de sous traitements de substitutions aux opiacés comme le Subutex ou non. Le centre propose d’accueillir anonymement et sur la libre adhésion avec un haut seuil de tolérance. En 2023, 589 personnes ont été accueillies et accompagnées au Caarud l’échange. Le Caarud l’échange traite les situations d’addiction aux produits stupéfiants (essentiellement Cocaïne et Héroïne) ainsi que celles liées à certains médicaments. Cependant les usagers fréquentant cet établissement sont souvent sujet à la polyaddition et notamment des consommations de cannabis, de tabac et d’alcool. et concerne surtout les drogues dures comme la cocaïne et l’héroïne, hors cannabis et alcool, mais qui font souvent partie des multi consommations. Le CAARUD l’échange accueille inconditionnellement les personnes, tant qu'elles restent dans le cadre, mais justement : quel est le cadre alors que la consommation de stupéfiants sort du cadre légal ? Les consommations quelles qu’elles soient sont interdites à l’intérieur de l’établissement. Le centre distribue du matériel stérile permettant de consommer de façon sécurisée et propre et ainsi éviter la transmission des maladie vénériennes et l’apparition d’infections locales., et aide les consommateurs à le faire dans l’hygiène. La consommation est quant à elle interdite au sein des locaux, mais la détention de matériel est totalement légal pour l’état. Pour autant, tous les nancéens ne se rendent pas au Caarud. En rentrant chez moi, difficile de ne pas sentir les odeurs de haschich, que je reconnais maintenant après plusieurs soirées. Cela m’a rappelé un concert auquel je m’étais rendu dernièrement. La consommation est-elle plus simple en concert ? A l’approche de la fin de mes recherches, j’ai contacté mon amie Anastasia, festivalière de hard de la première heure. Elle l’avoue, certains “doivent consommer quelque chose pour ressentir la musique”, ce à quoi elle est “totalement opposée”. Les festivaliers étant très réputés pour consommer du cannabis, Anastasia est constamment sur ses gardes pour “rester consciente de tout ce qu’il se passe” autour d’elle et de “toutes les interactions” qu’elle peut voir. Aux Pays-Bas, les vigiles lui auraient même dit de rester éveillée, pour sa sécurité. Cette sécurité justement, est-elle la même pour tout le monde ? Le rôle de femme est-il plus dur à endosser en présence de cannabis ? Quoi qu’il en soit, la consommation de cannabis reste pour beaucoup un tabou, alors qu’elle est de plus en plus utilisée, illégalement. Face à mon ami, je décline poliment l’offre, tout en sachant que dans ce monde, ce genre de demandes deviendra un jour monnaie courante. Article Thomas Chiarazzo Avec l’aimable participation d’Hector et Mahefa, Emilie Coulin, Johanna et Anastasia THOMAS AND THE CAMPUS 3
Ask your prof : Sophie Laribi-Glaudel par Thomas Chiarazzo, Martin Vincent, Léo Marchal A l'occasion de ce nouveau numéro, l'équipe de E-Storia Nancy a rencontré Sophie Laribi-Glaudel, chargée de TD à l'Université de Lorraine en histoire antique. Interview Thomas Chiarazzo Léo Marchal Martin Vincent Quel est votre parcours universitaire ? J’ai fait une Licence à Nancy II {n.d.l.r. actuelle Université de Lorraine}, en histoire médiévale avec la possibilité de suivre également des enseignements en histoire ancienne. Je me suis rendu compte que j’aimais davantage l’histoire antique donc je me suis dirigée vers un Master d’histoire ancienne. Mon mémoire de Master portait sur les rites de naissances mésopotamiens. J'ai suivi en auditrice libre des cours d'akkadien à Strasbourg. J’ai ensuite passé le CAPES et l’agrégation puis je me suis inscrite en thèse avec Christophe Feyel, professeur en histoire grecque. Vous écrivez beaucoup sur l'enfance, avec notamment "Jeux de garçons, jeux de filles dans les épigrammes funéraires" ou encore "les consécrations de jouets dans les sanctuaires du monde grec", qu'est-ce qui vous a attirée dans ce sujet et qu'est ce qui vous attire encore ? Au départ, je voulais travailler sur les rites funéraires dans les sources cunéiformes, mais ce sujet avait déjà été abondamment traité, contrairement à celui des rites qui accompagnaient le moment de la naissance. Il n'y avait alors qu'un seul livre en anglais portant sur la question de la naissance dans le monde mésopotamien et dans celui de la Bible, et quelques articles. L'enfance est un sujet désormais bien étudié dans le champ des études classiques, mais de nombreuses questions restent là aussi encore en suspens. L'enfance est encore trop souvent vue comme un "petit sujet", alors que c'est un sujet à la fois passionant et fédérateur puisque tout le monde a un jour été un enfant.
parité dans la recherche historique ? Je n’ai pas de chiffres précis mais j’ai l’impression que la recherche se féminise, surtout dans le domaine de l’enfance. C’est un sujet vers lequel les hommes se tournent moins. Les personnes s’emparent de plusieurs thématiques qui les concernent directement et certaines problématiques sont plus visibles (n.d.l.r. S Laribi-Glaudel a plus tard parlé de discrimination, égalité). En 2020, Samuel Paty était assassiné, dernièrement, Dominique Bernard également, pensez-vous que le métier de professeur tend à disparaître ? Je ne pense pas qu’il s’agisse de la principale raison de l’effondrement des vocations. Cette situation est multifactorielle : la peur n’est pas la seule explication. Les conditions de travail ne sont pas toujours faciles en fonction des établissements, la charge de travail peut être intense et l'opinion publique n'est pas toujours tendre avec les enseignants. Après l’assassinat de Dominique Bernard on a eu juste un week-end pour réfléchir à ce que l'on allait dire aux élèves, et aux collègues dès le lundi suivant. L’ambiance était très lourde pendant la réunion organisée de 8h à 10h dans mon établissement mais ces discussions menées avec notre proviseur et notre proviseure adjointe et l'ensemble des collègues ont abouti à une très belle cérémonie dans la cour avec nos élèves. Vous êtes conviée depuis 2017 aux Imaginales, un festival des littératures imaginaires à Epinal, qu’est ce que cela vous apporte ? J’interviens en tant que chercheuse en histoire grecque. L’objectif des tables rondes c’est de faire dialoguer des auteurs de l’imaginaire avec l’histoire. C’est une littérature qui s’ancre dans des époques historiques précises. Il y a de plus en plus d’appétences pour l’Antiquité. J’apporte mon expertise d’historienne. J’ai servi de relectrice historique pour le roman Vainqueuse de Jean-Laurent Del Socorro. Le roman traite d’une interprétation imaginaire de Cynisca de Sparte qui a remporté des concours olympiques mais ce n’est pas vrai, elle était propriétaire des chevaux et pas conductrice.
la même matière sous des perspectives différentes mais compatibles. On peut se laisser conquérir par cette littérature. J’ai aussi eu l’opportunité de travailler sur un auteur rencontré quand j’étais adolescente, Lovecraft. Les littératures de l’imaginaire ne sont pas des souslittératures, elles donnent lieu à des travaux universitaires. Les Imaginales, c’est un festival qui attire des milliers de personnes. Y participer me permet de montrer que l’Antiquité peut se partager avec des non spécialistes et qu'elle n'est pas confinée dans les bibliothèques ou dans les musées. On rencontre des gens intéressés et passionnés. Il y aura de belles surprises en 2024 autour du thème Memento Mori qui devrait intéresser les historiens ! Rendez-vous à Épinal du 23 au 26 mai 2024. Que peut-on attendre de vous pour 2024 ? Je dois publier le recueil d’inscriptions relatives aux pratiques rituelles de l’enfance tiré de ma thèse. Des journées d’études autour de son sujet d’étude sont prévues. Mon article portant sur la place des langues anciennes dans l’univers de Lovecraft devrait sortir prochainement.
Chapitre 2 Après avoir passé une bonne partie de la nuit dehors en compagnie d’Aberdeen sans aucune nouvelle révélation tant qu’à l'identité de Jack l’Eventreur, j’ai eu une nouvelle idée. Elle peut paraître insensée mais pourquoi ne pas être au cœur du terrain de chasse du tueur en me faisant moi-même passée pour une de ses proies ? Certes ce n’est pas très prudent mais cela pourrait nous faire faire une avancée majeure dans nos recherches. Grâce aux commérages des femmes vivant dans les rues de Whitechapel, nous pourrions avoir de nouveaux éléments qui nous permettraient de remonter jusqu’à l’identité de Jack l’Eventreur. Rien ne m’oblige évidemment à me faire passer pour une vraie prostituée mais le fait d’être immergée au sein de ce quartier pourrait nous en apprendre beaucoup. Le seul obstacle que je vois à mon idée est Aberdeen. En effet, jamais il n’acceptera que je me rende seule dans un lieu qui pourrait devenir mon tombeau et il ne croira jamais que j’arrête mes rondes nocturnes du jour au lendemain. Je décide d’aller me coucher avant de tenter de trouver une parade pour dissimuler mon jeu de rôle périlleux. Le matin se lève et alors que je finis ma toilette, des coups forts retentissent. Qui donc décide de m'importuner si tôt le matin? J’ouvre la porte et tombe sur Aberdeen qui me demande de le suivre jusqu’au poste. Je le suis donc de près, bien que quelque peu intriguée quant à l’idée de me retrouver dans l’antre de Scotland Yard où la présence des femmes n’est pas monnaie courante. Nous arrivons et montons directement à son bureau. Il me fait asseoir et me regarde longuement comme s’il attendait que je fasse le premier pas. Je me décide donc à lui poser la question qui me brûle les lèvres depuis qu’il a frappé à ma porte; qu’est-ce que je fais ici? Il me répond qu'ils ont reçu une lettre du tueur ce matin et qu’il souhaitait que je la vois. J’hausse un sourcil et lui demande pourquoi il veut que MOI je lise cette lettre. Lui qui tente de me dissuader depuis le début d’enquêter de mon côté décide de me demander aujourd’hui de l’aider est une vraie surprise. J’accepte de lire la lettre - tout en cachant l’enthousiasme que je ressens quant au fait d’avoir accès à une preuve sans avoir à trouver des moyens de me faire parvenir son contenu d’une manière que l’on pourrait, je suppose, qualifier d’illégale. Il me conduit dans une pièce où plusieurs hommes sont déjà rassemblés autour d’une table où de nombreux documents sont éparpillés. Il me présente rapidement à ses collègues qui me jettent des regards inquisiteurs. Je fait abstraction d’eux et m’approche de la table afin d’avoir un aperçu des différentes notes prises par les enquêteurs sur les différents meurtres mais aussi de documents sur l’affaire auxquels je n’avais jamais eu accès.
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