LORIENT 11 NOVEMBRE 2024 Retour sur la Cérémonie La Citadelle de Port-Louis L’église Notre-Dame de la Victoire NUMÉRO 2 NOVEMBRE 2024
LÉO MARCHAL Président d’E-Storia Rédacteur en chef d’E-Storia Lorient Cher tous, Après la sortie d’un premier numéro consacré à la rentrée en septembre dernier, E-Storia Lorient est de retour pour un nouveau numéro. Au programme du journal ce mois-ci, j’ai décidé d’y inclure davantage d’articles portant sur la ville Bretonne. E-Storia a toujours cherché à faire découvrir et à traiter des sujets qui touchent directement ses lecteurs. C’est ainsi que vous retrouverez dans ce numéro de novembre une présentation de la Citadelle de PortLouis, bastion de la Compagnie des Indes française à l’histoire tumultueuse ou encore un historique et une description complet de l’église Notre-Dame de la Victoire de Lorient, édifice au style particulier. Enfin, ce numéro permettra également de rendre hommage aux valeureux soldats tombés sur le champ de bataille lors de la Première Guerre mondiale grâce à un résumé de la cérémonie du 11 novembre ayant eu lieu au Monument au Morts de la ville. E-Storia Lorient n’oublie évidemment pas son équipe basée à Nancy et toujours aussi motivée à faire rayonner l’histoire. Anaïs Henry nous livre alors un historique de la musique culte du film Ghostbusters. Du côté d’Élise Labbé, nous avons le droit à la biographie de Mathilde de Flandres, femme du célèbre Guillaume le Conquérant, Duc de Normandie et Roi d’Angleterre. Cette biographie de cette reine méconnue vient compléter celle de Jean IV, duc de Bretagne qui a tout tenté pour obtenir l’indépendance du Duché vis-à-vis de la France et de l’Angleterre. Vous l’aurez donc compris, ce nouveau numéro d’E-Storia Lorient est rempli d’articles de qualité portant principalement sur la Bretagne et écrits par des rédacteurs désireux de vous faire découvrir l’Histoire dans sa globalité. Un grand merci chers lecteurs pour votre engagement qui je l’espère sera à la hauteur de notre investissement.
Comme le veut la tradition depuis maintenant plus d’un siècle, la ville de Lorient a rendu hommage aux soldats français tombés durant les combats de la Première Guerre mondiale. Comme dans toutes les communes de France, la cérémonie solennelle s’est déroulée à 11 heures précises au monument aux morts de la ville. Malgré les températures hivernales, le public a fait le déplacement et était au rendezvous pour cet évènement. Au programme de la cérémonie, une revue des troupes par le contre-amiral Christophe LUCAS commandant de la Marine de Lorient, la lecture de plusieurs textes par les enfants des écoles de la ville ou bien encore la décoration de militaires. Sept d’entre eux ont été élevés au grade d’officier ou de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’Honneur et un huitième a été élevé au grade de chevalier de l’Ordre national du Mérite. Plusieurs élus étaient également présents notamment le maire de la ville Fabrice Loher ou encore la sénatrice Muriel Jouda. Accompagnés par les Cadets de la sécurité civile du collège de Tréfaven et entourés par les portes drapeaux, ils ont déposé des gerbes de fleurs au pied du monument. Après un temps de silence et de recueillement, la cérémonie s’est conclue sous la musique de l’orchestre militaire. article et photos : Léo Marchal
Pop-Funk qui Hante Toujours la Culture Pop. En ce mois d’Halloween, il est essentiel de parler de la chanson emblématique "Ghostbusters". En 1984, le film du même nom a immergé le public dans un monde de chasseurs de fantômes, avec ses effets spéciaux novateurs et son humour décalé. Mais un autre élément crucial du film est sa chanson thème, interprétée par Ray Parker Jr., qui est rapidement devenue une icône musicale. Avec son refrain accrocheur et son énergie débordante, "Ghostbusters" a su dépasser le simple rôle de bande sonore pour se transformer en un hymne intemporel, apprécié tant par les amateurs du film que par les passionnés de musique pop. Une chanson créée dans l’urgence L’histoire derrière la création de la chanson "Ghostbusters" est presque aussi mythique que le film lui-même. À l'origine, les producteurs cherchaient un titre percutant pour accompagner les moments clés du film, en accord avec son ton léger et surnaturel. Plusieurs artistes renommés, dont Huey Lewis and the News, avaient été envisagés pour ce projet. Finalement, c'est Ray Parker Jr., auteurcompositeur et musicien expérimenté, qui fut choisi pour relever le défi, avec seulement quelques jours pour concevoir et enregistrer la chanson. Face à une échéance serrée, Parker s’est inspiré d’une publicité télévisée, ce qui lui a donné l’idée de structurer le refrain comme un slogan accrocheur : "Who you gonna call? Ghostbusters!". Ce concept s’est avéré particulièrement ingénieux, capturant à la fois l'esprit ludique et le caractère commercial du film, tout en étant facile à retenir. Ce refrain est devenu l’un des plus emblématiques de la musique pop. Un mélange de genres : funk, pop et synthétiseurs des années 80 "Ghostbusters" c’est une impressionnante fusion de plusieurs genres populaires des années 80. La chanson repose sur une basse funky, caractéristique du style de Ray Parker Jr. Les synthétiseurs, omniprésents dans la musique de cette époque, qui ajoutent une dimension moderne et électrique au morceau, tout en renforçant l’aspect science-fiction et surnaturel du film. Le tempo rapide et le rythme dansant font de "Ghostbusters" un morceau irrésistiblement joyeux, presque impossible à écouter sans vouloir danser ou esquisser un sourire. La chanson est aussi ponctuée par des chœurs dynamiques qui amplifient son côté festif.
le fameux refrain "Who you gonna call? Ghostbusters!", répétitif et puissant. Ce gimmick s'est inscrit durablement dans la mémoire collective, à tel point qu'il est encore aujourd'hui immédiatement associé à l'univers du film et à la culture pop des années 80. Synopsis du film La chanson "Ghostbusters" de Ray Parker Jr., sortie en parallèle avec le film, capture parfaitement l’atmosphère ludique et énergique du long-métrage. Avec son refrain accrocheur, et ses sonorités funky des années 80, elle renforce l'esprit décalé du film et a joué un rôle clé dans le succès mondial de celui-ci. La chanson est devenue un classique, contribuant à l'impact durable du film dans la culture pop. Un succès imprévisible mais incontournable À sa sortie, "Ghostbusters" est immédiatement devenue un succès. Le single s'est hissé en tête des classements musicaux aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, marquant les esprits par son originalité et son dynamisme. En plus de dominer le Billboard Hot 100 pendant trois semaines, la chanson a été nominée aux Oscars dans la catégorie de la Meilleure Chanson Originale en 1985, un fait rare pour un morceau aussi ancré dans la pop légère. Le film "Ghostbusters" (1984), réalisé par Ivan Reitman, raconte l'histoire de trois scientifiques marginaux : Peter Venkman (Bill Murray), Raymond Stantz (Dan Aykroyd) et Egon Spengler (Harold Ramis), qui, après avoir été renvoyés de leur poste à l'université, décident de créer une entreprise spécialisée dans la chasse aux fantômes à New York. Lorsque des phénomènes paranormaux perturbent la ville, le trio utilise des équipements high-techs pour capturer les esprits menaçants, tout en se heurtant à une menace surnaturelle plus ancienne et puissante. En plus de mêler habilement comédie, action et surnaturel, le film se distingue par ses effets spéciaux innovants pour l'époque et son humour décalé. Aux États-Unis et en France, elle a atteint la 1ère place des classements, devenant un véritable tube. Au Royaume-Uni, ainsi qu'en Norvège et en Suède, elle s'est classée 2ème, confirmant sa popularité en Europe. En Suisse, elle a décroché la 3ème place, tandis qu'elle a atteint la 5ème position aux PaysBas et la 8ème en Autriche. En NouvelleZélande, la chanson a également brillé, se positionnant 2ème. En plus de ses classements impressionnants, "Ghostbusters" a été certifiée disque de platine au Canada et en France, et a reçu un disque d'or au Royaume-Uni et aux États-Unis, témoignant de son énorme succès commercial et de son impact mondial. Ce succès était en grande partie dû à l’attachement émotionnel des fans du film, mais aussi à la popularité de la chanson en tant que hit indépendant.
incontournable des fêtes, des événements sportifs et des soirées dansantes. Le clip vidéo, mettant en scène Parker Jr. avec des apparitions de célébrités, a également joué un rôle crucial dans la promotion du morceau, renforçant sa visibilité auprès du grand public. La controverse du Plagiat Cependant, le succès de "Ghostbusters" a été terni par une controverse juridique. Huey Lewis, dont le groupe avait été approché pour composer la chanson du film, a accusé Ray Parker Jr. de plagiat. Selon Lewis, "Ghostbusters" ressemblaient beaucoup à son propre tube "I Want a New Drug", sorti quelques mois avant. Après plusieurs années de batailles juridiques, les deux parties sont parvenues à un règlement à l'amiable. Bien que cette affaire ait quelque peu assombri la réputation de la chanson, elle n'a pas empêché "Ghostbusters" de continuer à dominer les ondes radio. Une longévité inébranlable Avec le retour en force de la franchise "Ghostbusters", notamment grâce au reboot de 2016 et au film "Ghostbusters: Afterlife" en 2021, la chanson a retrouvé une nouvelle jeunesse. Des artistes modernes ont tenté d'y ajouter leur propre touche, même si la version originale reste inégalée. Elle a su transcender son rôle de simple chanson de film pour devenir un véritable emblème de la culture populaire. Finalement, la chanson "Ghostbusters" est bien plus qu’un simple morceau. C’est un souvenir musical d'une époque où la pop culture, la musique, et le cinéma fusionnaient de manière unique pour créer des œuvres inoubliables. Parker Jr., à travers ce single, a immortalisé non seulement un film culte, mais aussi un état d'esprit : celui du fun, du mystère et de l'évasion, à une époque où tout semblait possible. Elle demeure un parfait exemple de chanson pop inoubliable, à la fois immédiatement reconnaissable et indémodable. Son refrain iconique, son groove funky et ses rythmes entraînants lui ont permis de dépasser le statut de bande originale pour devenir un véritable phénomène culturel. Ray Parker Jr. a su saisir l'essence du film et de l'époque, offrant au public un morceau à la fois ludique et mémorable, qui continue de « hanter » les playlists et de marquer les esprits des fans à travers les générations.
pas fan de son style » « Cette église, c’est une honte pour la ville ». Si l’on devait qualifier l’église Notre-Dame de la Victoire, située sur la Place Alsace-Lorraine de Lorient, en quelques mots, c’est qu’elle ne fait pas l’unanimité auprès de Lorientais. Son style néo-byzantin est pourtant lié à l’histoire de la ville et des nombreux défis qu’elle a dû affronter. Construite au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par l’architecte Jean-Baptiste Hourlier (1897-1987) l’église Notre-Dame de la Victoire, également appelée église Saint-Louis est composée de blocs de béton. Placée à quelques centaines de mètres de l’ancienne église Saint-Louis datant de 1830 de style néoclassique, le bâtiment est détruit lors de la Seconde Guerre mondiale par les bombardements de l’aviation anglaise. Les Allemands retranchés à Lorient avait fait construire la base de sous-marins qui servait à accueillir leurs U-Boote. Face à l’incapacité de l’aviation anglaise pour détruire les blockhaus, ils entreprirent l’initiative de bombarder la ville afin d’affaiblir l’ennemi. Lors des bombardements de 1943, l’église SaintLouis est détruite ce qui obligera la ville de Lorient à reconstruire une nouvelle église à la fin de la guerre. Sa construction s’étend de 1953 à 1955 et s’inspire du style néo-byzantin notamment avec la présence de la coupole large de 24 mètres. On y retrouve des fresques réalisées par l’artiste Nicolas-Pierre Untersteller (1900-1967) ainsi que plusieurs statues représentant des saints. La façade est dépourvue de fioritures et de décorations et reste sobre ce qui dénote avec le style architectural des autres édifices religieux mais qui correspond parfaitement avec le style contemporain des églises récentes. Contrairement à la plupart des églises, les vitraux n’ont pas pour vocation d’éclairer le bâtiment et sont très simples. L’essentiel de la lumière provient donc des fenêtres présentes autour de la coupole ce qui donne à l’église une atmosphère sombre particulière.
compter 270 marches. En son sein il comporte quatre cloches fondues à Villedieu-les-Poêles dans le département de la Manche en 1956. On retrouve également deux orgues issus de la manufacture alsacienne Roethinger construits dans le style néo-classique. L’orgue principal compte plus de 3200 tuyaux est classé au titre de Monument historique. L’église dans son ensemble est quand-à-elle détentrice du label « Patrimoine du XXe siècle ». L’église est construite en l’honneur de Notre-Dame de Victoire en référence à la victoire de l’armée française sur les troupes anglaises lors du siège de Lorient. Cette bataille, ayant lieu dans le cadre de la Guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), se déroule entre le 29 septembre et le 10 octobre 1746 et se solde par la défaite de la flotte anglaise incapable de percer les défenses françaises. Les Anglais quittent la bataille le 7 octobre quelques temps avant que les Français ne songent à se rendre face à la supériorité ennemie. Pour célébrer cette victoire, une statue de la Sainte-Victoire est présente au sein de l’église. Finalement, bien que l’église de Lorient ne soit pas un monument religieux qui ne reprend pas les styles classiques et qu’elle ne fasse pas l’unanimité au sein de la population, l’histoire de la ville nous permet de comprendre son aspect. En réalité, l’église est en parfaite harmonie avec le style contemporain qui se compose principalement de béton et qui met de côté les vitraux et façades complexes. Elle demeure tout de même au centre de la vie religieuse lorientaise malgré son style qui ne plaît pas à tous les fidèles. Léo MARCHAL
au cœur du Moyen-âge, à travers le portrait de Mathilde de Flandres et de Jean IV de Bretagne. Découvrez l’histoire de la reine Mathilde, femme au rôle politique important et de Jean IV de Bretagne, fervent défenseur pour l’indépendance de la Bretagne face aux Anglais et Français. Mathilde de Flandres : une femme mariée au destin exceptionnel Mathilde de Flandres, née vers 1031, à Bruges, est la fille du comte Baudouin V de Flandres. À cette époque, son père est l’un des plus puissants vassaux d’Henri 1er, roi de France. Il devient à la mort de ce dernier, le tuteur du futur roi Philippe 1er et va assurer la régence de la France. La mère de Mathilde de Flandre est Adèle de France, comtesse de Corbie. Adèle est la fille du roi de France, Robert II et est, par conséquent, l’une des descendantes de Charlemagne. Mathilde de Flandre a donc un arbre généalogique très impressionnant. Nous n’avons pas de renseignement sur l’enfance de Mathilde. En effet, nous n’avons seulement qu’à partir de son mariage avec le duc de Normandie, Guillaume, en 1050-1051. Ce mariage est arrangé par Baudouin V et Guillaume. Ce dernier souhaite augmenter son prestige en s’alliant notamment à une descendante royale, et les deux parties partagent une communauté d’intérêt concernant l’Angleterre. Le mariage a lieu soit dans la forteresse d’Eu ou soit à Rouen, la capitale du duché de Normandie. Leur couple selon les historiens est qualifié de solide et fidèle. En effet, tout au long de sa vie, la reine Mathilde est toujours là pour Guillaume, dans les bons comme dans les mauvais moments. De plus, elle est mère de huit enfants avec Guillaume. Deux d’entre eux vont devenir rois à leur tour. Toutefois, le pape Léon IX, est toutefois contre ce mariage pour des raisons religieuses. En effet, ces derniers seraient cousins au cinquième degré. Le pape suivant, Nicolas II, valide de mariage à condition que chacun des deux époux fondent une abbaye. Mathilde fonde ainsi l’abbaye aux dames et Guillaume, l’abbaye aux hommes. Abbaye aux Hommes, Caen
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