LORIENT Retour sur les conférences sur la sexualité La Tour Poudrière de Prague Les Méconnus NUMÉRO 3 MARS 2025
LÉO MARCHAL Président d’E-Storia Rédacteur en chef d’E-Storia Lorient Cher tous, E-Storia Lorient est de retour pour son troisième numéro avec des articles tous meilleurs les uns que les autres. Tandis que le monde est de plus en plus incertain, l’Histoire doit jouer un rôle important dans la société. Un monde sans Histoire constituerait un monde dépourvu de repères ce qui risquerait de rendre ce monde encore plus instable face aux personnes qui tenteraient de réécrire cette histoire. E-Storia a pour volonté de rendre l’histoire accessible au plus grand nombre mais également de comprendre certains éléments du monde actuel. Les guerres, les tensions entre les États ne sortent pas de nulle part et sont ancrées dans la société depuis des décennies. E-Storia a également pour but de transporter son lecteur loin du tumulte de l’actualité et de lui offrir une possibilité pour s’ouvrir à d’autres perspectives ou visions de ce monde et de son passé. Pour ce numéro, différentes thématiques sont abordées, le sport, la musique ou bien encore, l’habituelle rubrique des Méconnus qui présentent aujourd’hui deux savants importants de l’antiquité afin de garder l’image d’un progrès continu. Enfin, en association avec le BDE Olympe, E-Storia a eu la chance d’être invité aux mini-conférences sur la sexualité qui se sont tenues le 26 février dernier. Cher tous, profitez de ce moment de lecture de ce nouveau numéro pour mettre de côté vos tracas quotidiens et l’incertitude du monde qui nous entoure. Un grand merci chers lecteurs pour votre engagement qui, je l’espère sera à la hauteur de notre investissement.
Heart”: Un duo inoubliable de l’été 1976 Sorti le 25 juin 1976, “Don’t Go Breaking My Heart” est l’une des chansons les plus emblématiques de la pop des années 1970. Interprétée par Elton John et Kiki Dee, elle a rencontré un immense succès et reste un classique dans le répertoire de ces deux artistes. Sa mélodie entraînante et ses paroles pleines de joie en ont fait un hymne à la légèreté et à l’amour, inscrivant cette chanson dans l’histoire de la musique populaire. Contexte et Création L’idée du duo a émergé d’une conversation entre Elton John et son partenaire de longue date, Bernie Taupin sous les pseudonymes "Ann Orson" et "Carte Blanche". Ensemble, ils ont écrit un morceau dans un style volontairement simple et optimiste. L’objectif était de créer une chanson pop légère et dansante, capable de ravir un large public tout en restant accessible. Record World (hebdomadaire britannique) l'a qualifié de "duo de simplicité et de charme rare avec les cordes de James Newton-Howard qui dansent pratiquement dans les rainures". Cette collaboration a non seulement consolidé le statut d’Elton John en tant que superstar, mais a aussi permis à Kiki Dee de se faire connaître au-delà des frontières britanniques. La chanson est sortie en 1976, une période faste pour Elton John, qui venait de connaître de nombreux succès avec des albums comme Goodbye Yellow Brick Road (1973) et Captain Fantastic and the Brown Dirt Cowboy (1975). Contrairement à de nombreux singles de John des années 1970, il n'a jamais été inclus dans un album original. Bien qu’Elton John soit déjà une star internationale à cette époque, la chanson s’est distinguée par la collaboration inattendue avec la chanteuse britannique Kiki Dee, qui, avant cette collaboration, était surtout connue au Royaume-Uni, mais moins à l’international. Ce duo a marqué un tournant dans sa carrière. La Mélodie et la Production Musicalement, “Don't Go Breaking My Heart” se caractérise par un mélange de pop, de disco et de musique soul, des genres particulièrement en vogue à la fin des années 1970. La chanson commence sur un ton joyeux, avec une intro au piano typique d’Elton John, accompagnée de percussions légères et de rythmes dansants.
complètent à merveille, et leur alchimie vocale est l’un des principaux éléments qui ont contribué au succès de la chanson. La production de Don’t Go Breaking My Heart était moderne pour l’époque, avec un équilibre parfait entre un son à la fois brillant et simple, facile à écouter, et plein de joie. Les Paroles : Un Message de Tendresse Les paroles de la chanson parlent de l’amour fragile et du désir de ne pas briser le cœur de l’autre. L’exemple typique du refrain, “Don’t go breaking my heart, I couldn’t if I tried” (Ne brise pas mon cœur, je ne pourrais pas, même si j’essayais), résume parfaitement le ton léger et la sincérité qui habitent la chanson. Bien que le texte soit simple et direct, il est universel dans son message d’amour et de vulnérabilité, capturant l’essence d’une relation amoureuse sans trop de complications excessives. Le choix des mots et le ton des voix ajoutent à l’impression de spontanéité et de sincérité. Un succès Commercial Lors de sa sortie en 1976, Don’t Go Breaking My Heart a immédiatement conquis les classements musicaux. La chanson a atteint la première place du Billboard Hot 100 aux ÉtatsUnis, où elle est restée pendant quatre semaines consécutives, devenant ainsi l’un des plus grands succès de l’année. Elle a également connu un grand succès au Royaume-Uni, où elle a atteint la première position du UK Singles Chart, une victoire partagée entre les deux artistes. Ce succès marqua un moment important dans la carrière de Kiki Dee, qui devint la première artiste féminine britannique à enregistrer un numéro 1 aux côtés d’un artiste masculin international. En plus de ses performances exceptionnelles dans les classements, la chanson est devenue une référence culturelle et a été largement reprise, et utilisée dans divers films comme Le Journal de Bridget Jones (2001) et Love Actually (2003), mais aussi dans des publicités et autres médias. Elle est souvent utilisée pour accentuer des moments de légèreté, de romance ou même de nostalgie, et son inclusion dans des scènes importantes a permis de la transformer en un symbole des émotions positives et de l’amour insouciant. L’Héritage de la Chanson “Don’t Go Breaking My Heart” a traversé les décennies et reste un incontournable dans le répertoire d’Elton John. Elle est régulièrement jouée lors de ses concerts, et reste un favori parmi ses fans. Sa légèreté, son énergie et son optimisme en font une chanson idéale pour toutes sortes de célébrations, des mariages aux événements festifs. En raison de son caractère intemporel, elle parvient à séduire aussi bien les nostalgiques des années 1970 que les jeunes générations qui découvrent le style unique d’Elton John. Son mélange de soul, de pop et de disco en fait également un chef-d’œuvre de la musique pop des années 1970, un genre dont l’influence continue de se faire sentir dans la musique contemporaine. La chanson est aussi un exemple parfait de la manière dont les collaborations entre artistes peuvent aboutir à un son unique et intemporel.
succès en solo, l’apport de Kiki Dee a été crucial pour le succès de Don’t Go Breaking My Heart, et leur duo a marqué l’histoire de la musique. La chanson de John, datant de 2022 "Hold Me Closer" (avec Britney Spears) interpole des éléments de la chanson. “Don’t Go Breaking My Heart” demeure un moment clé dans l’histoire de la musique pop. En associant les talents d’Elton John et de Kiki Dee, la chanson a su captiver le cœur du public avec son message d’amour, sa production brillante et ses performances vocales exceptionnelles. Plus de 40 ans après sa sortie, elle continue de résonner auprès des fans d’hier et d’aujourd’hui, solidifiant ainsi son statut de classique de la musique populaire.
puisqu’elle en compte au moins un millier. Plusieurs de ces clochers sont accessibles et permettent d’avoir une vue d’ensemble sur la ville. L’une des tours les plus connues et les plus importantes de la ville est sans doute la Prašná brána ou Tour Poudrière. Du haut de ses 65 mètres de haut, elle remplace la Tour SaintAmbroise qui était l’une des 13 portes de la ville au 13e siècle. Les murs de la ville étant devenus obsolètes lors de la construction de la Nouvelle Ville, le roi de Bohème Vladislav ordonne la construction d’une nouvelle tour en 1475. La construction est difficile et les architectes se succèdent si bien qu’en 1488, celle-ci est arrêtée. Ce n’est qu’en 1592 que le maire de la ville décide de construire une nouvelle porte pour accéder au sommet du bâtiment. Au fil des années, la tour perd en intérêt et la population ne semble plus y prêter attention. Elle devient un simple dépôt de poudre ce qui lui donnera son nom de Tour Poudrière. Lors du siège de la ville par les Prussiens en 1757 pendant la Guerre de 7 ans, la Tour est endommagée et au début du 19e, sa décoration gothique est retirée pour être remplacée par une horloge en 1823. Celle-ci restera en place jusqu’aux grands travaux visant à la rénover entre 1875 et 1886 qui lui donnera son style néogothique actuel. Les murs de la tour sont ornés des souverains de Bohème et des armoiries des pays gouvernés par ces derniers. Une nouvelle rénovation a lieu dans les années 60. La Tour combine plusieurs styles architecturaux différents tels que le baroque, le gothique ou encore le néogothique ce qui témoigne de la richesse et de l’histoire qui entoure le lieu. Elle est aujourd’hui l’un des nombreux symboles de la ville et a été le témoin des événements majeurs de l’histoire tchèque comme la Révolution de Velours en 1989 qui marque la fin du régime communiste.
qui l’entoure comme celle de la clé d’or. L’histoire raconte qu’une clé d’or serait cachée quelque part dans la tour et que celui qui parviendrait à la trouver recevrait des richesses incommensurables. Aujourd’hui, la Tour Poudrière abrite un musée et une galerie et appartient entièrement à la ville. On compte plus de 60 000 visiteurs par an ce qui en fait l’un des monuments les plus visités de Prague.
sa partie est, bosniaque et musulmane, le derby entre le Zrinjski et le Velez est synonyme chaque saison de fortes tensions entre les deux communautés de la ville. Cinquième ville la plus peuplée de Bosnie-Herzégovine, Mostar voit chaque saison ses deux clubs s’affronter en championnat. Le plus ancien, le HSK Zrinjski Mostar, est fondé en 1905 par de jeunes Croates. Le FK Velež Mostar quant à lui est fondé en 1922, dans un contexte marqué par la récente création de la Yougoslavie, englobant dans son territoire plusieurs communautés ethniques. C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que le destin des deux clubs change profondément. Le Zrinjski, fanion des nationalistes croates A l’arrivée des troupes allemandes en Yougoslavie au début du second conflit mondial en 1941, les Oustachis, de mouvance fasciste, revendiquent leur nationalisme croate et leur réticence aux yougoslaves, recevant ainsi l’aval de l’Allemagne pour l’établissement d’un Etat indépendant de Croatie. Le Zrinjski devient alors l’équipe fanion de ces derniers. Mais au lendemain du conflit, lors de l’arrivée de Tito et du communisme au pouvoir, le club est dissout, ne laissant plus à Mostar que le club du Velez. Celui-ci embrasse la nouvelle doctrine et s’ouvre aux différentes communautés de la ville, catholiques et musulmanes, croates et bosniaques. Le vieux-pont de la ville datant du XVIème siècle, détruit par les Croates en 1993 lors de la guerre de Bosnie.
En 1958 est inauguré le nouveau stade de la ville, situé dans la partie ouest de celle-ci. L’enceinte, au nom de Pod Bijelim Brijegom, accueille alors les matchs du Velez, aussi bien en championnat que lors de ses épopées européennes. Cependant, les choses changent radicalement lors de la guerre de Bosnie. Mostar est scindée en deux, l’ouest majoritairement croate, l’est majoritairement bosniaque. Situé en partie ouest, le stade est réapproprié par les Croates qui en profitent pour ressusciter le Zrinjski. Le Velez quant à lui est contraint de se trouver un nouvel antre. À gauche : La « Red Army » bosniaque du Velez. À droite : Les ultras croate du Zrinjski. Une tension toujours accrue La guerre de Bosnie terminée depuis 1995, les tensions restent toujours palpables plus de 25 ans après. Chaque saison les deux clubs s’affrontent en championnat, dans un derby de la discorde, aussi bien sur le terrain qu’en tribunes. En effet chaque groupe ultra revendique son appartenance soit communiste et bosniaque (« Red Army » pour le Velez) ou nationaliste croate (« Ultras Mostar »), s’affrontant aussi bien verbalement que physiquement, en tribune ou même sur la voie publique. Ainsi, en 2008, les supporters du Zrinjski, fous de rage après un but marqué par leur adversaire en toute fin de match, ont envahi le terrain, pourchassant les joueurs du Velez. Toujours aussi accrue, cette rivalité entre les deux clubs est l’exemple même des tensions palpables entre communautés de la poudrière des Balkans. Les derbys entre le Zrinjski (en blanc) et le Velez (en rouge) sont toujours source de tensions. Martin VINCENT
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