Storia Le magazine par et pour les étudiants LAURENT JALABERT Directeur de l’UFR SHS Nancy «On veut un principe de réalité pour les étudiants» RENTRÉE DES ASSOS Des équipes motivées prêtes à vous accueillir LES MÉCONNUS RÉGINE LE JAN Des personnalités qui ont marqué le sport hier et aujourd’hui L’édito de la marraine du journal numéro 22 septembre 2024
REGINE LE JAN Marraine d’E-Storia Nancy La parution d’E Storia, nouveau journal d’histoire, est un évènement important à de multiples égards. Elle révèle d’abord la vitalité et le dynamisme du groupe d’étudiants qui a été à l’origine de sa création et qui l’a menée à bien, en l’occurrence des étudiants en histoire de l’Université de Lorraine. Elle témoigne aussi de leur volonté de promouvoir la science historique, mais aussi une formation, celle de l’étudiant en histoire et enfin une pratique, celle de l’historien.ne. L’histoire est l’étude du passé. Il y a encore quelques décennies, elle se définissait à partir de l’écriture, ce qui renvoyait les peuples sans écriture dans la catégorie des sauvages, des primitifs, hors du champ de l’histoire, dans celui des archéologues préhistoriens ou celui des anthropologues. Certes les historiens de l’Antiquité classique combinaient l’étude des textes et celle des artefacts et il était difficile de classer les vikings qui n’utilisaient que quelques runes, mais l’écrit était le critère qui définissait l’histoire et les historiens, celui qui permettait d’établir des faits. De leur côté, les autres sciences humaines -la sociologie, l’anthropologie, la psychologie- se sont définies en rupture avec l’histoire et son passé, tant par leurs méthodes que par leur objet, les sociétés du présent. Au XXIe siècle, les barrières sont tombées depuis longtemps. L’histoire se fait avec les textes mais aussi avec les données archéologiques. Elle s’est ouverte aux questionnements sociologiques et anthropologiques, parfois à la psychologie pour mieux comprendre les sociétés du passé, dans leur diversité. Les anthropologues et les sociologues ont aussi pris conscience de la nécessité de prendre en compte le passé des sociétés qu’ils étudient, si bien que les différentes sciences humaines se sont rapprochées sans pour autant se fondre en une seule. Être historien au XXIe siècle, c’est plus que jamais faire preuve de rigueur pour traiter les données textuelles ou archéologiques et ainsi établir des faits, des probabilités, des moments de rupture. Mais ce n’est pas une quête des origines, d’un début fantasmé ou encore d’une identité multiséculaire. C’est chercher comment les sociétés du passé, avec ou sans écriture, se sont adaptées à leur milieu pour vivre ou survivre, comment elles se situaient dans leur environnement cosmique, comment elles organisaient leurs échanges avec les autres, ennemis, voisins ou amis, comment elles ont évolué sans céder à la tentation évolutionniste, ce qui oblige à des décentrages d’autant plus importants que le passé se fait plus lointain… E-Storia est un journal d’histoire, faite par des étudiants d’histoire pour d’autres étudiants d’histoire. Il est en ligne, donc plus accessible qu’un journal classique et deviendra rapidement un forum de discussions autour des tendances actuelles de la formation et de la recherche en histoire. C’est en tout cas ce que je lui souhaite. Régine Le Jan
ANAÏS HENRY Rédactrice en chef d’E-Storia Cher(e)s tous, C’est avec une immense fierté que je vous présente cette nouvelle édition d’E-Storia, marquant le début d’une année riche en aventures pour notre équipe rédactionnelle, qui accueille de nouveaux visages. En tant que rédactrice en chef, j’ai le plaisir de diriger une équipe passionnée et engagée, prête à vous offrir un regard unique sur l’actualité de notre campus et au-delà, ainsi que sur l’Histoire et la culture. Avant tout, je tiens à exprimer mes sincères remerciements à l’ancien rédacteur en chef, Thomas Chiarazzo, dont le travail a grandement façonné E-Storia. Merci pour la confiance qu’il m’a accordée en me passant le flambeau, et pour son dévouement à ce journal. C’est un honneur de prendre la relève et de poursuivre cette belle aventure. Dans ce numéro, nous vous proposons un voyage à travers des sujets variés, captivants et souvent méconnus. Nous avons eu l’honneur d’interviewer Laurent Jalabert, directeur de l’UFR Sciences Humaines et Sociales de Nancy, qui s’est confié à Léo Marchal sur son parcours et sa vision pour l’avenir de notre faculté. Thomas Chiarazzo nous éclaire sur l’élection de la nouvelle présidente du C.E.H. dans un article détaillé et propose également une interview de Christelle Loubet, maîtresse de conférences à l’Université de Lille, dans la rubrique Ask Your Prof. La rubrique Les Méconnus vous plonge dans l’histoire de grandes figures souvent oubliées. Elise Labbé et Léo Marchal mettent en lumière Alice Milliat, pionnière de l’inclusion du sport féminin, ainsi que Ludwig Guttmann, le père des Jeux Paralympiques. Elise revient également avec un autre article de cette série, cette fois sur deux figures du handisport : Béatrice Hess, nageuse aux multiples médailles, et Trésor Gauthier Makunda, sprinter et modèle de résilience. Nous vous invitons aussi à redécouvrir une période sombre des Jeux Olympiques avec Louis Lamoise, en L2 Histoire, qui revient sur l’édition de 1936, marquée par la propagande nazie qui a dévoyé les valeurs olympiques. Pour les amateurs de sport, Line Vaxelaire propose un résumé des performances récentes des équipes et athlètes à suivre. Elise Labbé vous embarque dans un retour aux sources avec un récit captivant sur le plateau de Gergovie et le château de Murol, lieux chargés d’histoire et d’aventure. Pour ma part, je vous propose une analyse de l’histoire de la musique à travers le titre culte de Kate Bush, Running Up That Hill, et un article consacré à la rentrée des associations, où je présente les diverses associations qui font battre le cœur de notre campus. Je vous remercie chaleureusement pour votre fidélité et vous encourage à vous immerger dans cette nouvelle édition, qui, je l’espère, saura vous inspirer et enrichir vos réflexions. Cher tous, bonne lecture et bonne rentrée.
Nancy, Laurent Jalabert, maître de conférences et HDR en histoire moderne a accepté de répondre à nos questions sur sa vision de son nouveau poste au sein de l’Université de Lorraine. Comment envisagez-vous votre poste de directeur de l’UFR SHS ? Les choses au quotidien se passent de la meilleure des manières possibles. Il faut accompagner les étudiants, les collègues et être un facilitateur au jour le jour pour les projets pédagogiques. Il faut impulser des dynamiques et des projets. Je souhaite redynamiser les projets internationaux, rappeler ceux qui existent et remotiver les personnes qui travaillent dessus. Il faut donner plus envie aux gens de venir et de partir. Il faut travailler pour donner plus de visibilité aux types d’emplois possibles grâce aux différentes licences. Il faut aussi apprendre aux étudiants à faire valoir leurs compétences. Que représente pour vous la licence histoire ? C’est un élément important au sein de l’UFR pour les étudiants. L’objectif est de leur donner des outils pour qu’ils soient capables d’analyser et de comprendre ce qu’il se passe. L’histoire apporte beaucoup de choses dans le domaine à la fois public mais aussi privé. On peut faire beaucoup de choses avec de la méthodologie et de la culture générale. Qu’est-ce qu’un étudiant en histoire doit faire pour réussir ? Il doit être en éveil et curieux. Il faut qu’il s’ouvre à toutes les périodes historiques et ne pas se fermer les portes intellectuellement. Il doit savoir retirer quelque chose de tout en particulier grâce à la lecture mais aussi avec internet. Il doit surtout prendre le temps de réfléchir. En quoi la réforme de l’Université va toucher les étudiants en histoire en septembre notamment les étudiants en Master et ceux qui passent les rattrapages ? Il n’y a pas de changement conséquent en ce qui concerne l’organisation des partiels. Il n’y a pas de malveillance et l’objectif n’est pas de faire échouer les étudiants. On veut un principe de réalité pour les étudiants. On cherche à les aider sur où ils veulent se réorienter ou travailler les points à revoir. Toutes les compensations ne sont pas supprimées. On aurait pu se retrouver à travailler sur des blocs de compétences mais on n’a pas retenu cette idée pour l’histoire. On veut juste que certaines UE soient validées obligatoirement pour réussir son année dans le but de revaloriser les diplômes. Entretien réalisé en juin 2024 par Léo Marchal
l’Université de Lille Après plusieurs années comme maîtresse de conférence à l’Université de Lorraine au département d’histoire, Christelle Loubet a accepté il y a quelques mois un poste à l’Université de Lille. Quelques jours avant de s’envoler pour le nord, Christelle Loubet a répondu aux questions de Thomas Chiarazzo. Interview réalisée en juin 2024, avant les élections législatives. Interview Thomas Chiarazzo Pouvez-vous nous parler de votre futur poste ? Je vais être maîtresse de conférences à Lille. C’est une université qui compte beaucoup plus d’étudiants qu’à Nancy puisqu’en première année il y a 600 étudiants en histoire [n.d.l.r. contre 150 dans la promotion 2024-2027 à Nancy selon un professeur]. C’est un public différent. Pour moi c’est un retour à domicile puisque je suis Lilloise. J’ai déjà travaillé à l’Université de Lille il y a dix-huit ans en tant qu’ATER. Je connais certains collègues qui y sont encore même si on a tous vieillis. Ce que j’attends de ce poste c’est surtout du rapprochement. Ce sera un énorme confort pour ma vie personnelle. Ce n’est pas un départ contraint, j’aime beaucoup Nancy et ses étudiants, mais c’est une volonté de ma part de me rapprocher de chez moi. Vous vous définissez comme « enseignante plus que chercheuse », pourquoi ? J’ai consacré beaucoup de mon temps aux futurs collègues, les étudiants qui préparent le CAPES. On garde aussi beaucoup de souvenirs de notre période de professeur dans le secondaire. J’en ai gardé un goût pour l’enseignement, le fait de transmettre, d’être au contact des étudiants. J’aime la relation avec les étudiants, j’aime l’enseignement. S’il y avait un choix à faire je serais enseignante.
Selon moi ça doit être un lien de respect et de confiance mutuel. On est là pour guider, encourager et conseiller. Il n’y a pas seulement le fait de diffuser des connaissances, mais aussi être à l’écoute, ce n’est pas toujours simple. Je pense que c’est aussi un rôle d’accompagnement. Quelle est votre position sur la réforme de l’enseignement concernant le CAPES ? Vu la situation actuelle, la priorité de l’enseignement sans session parlementaire, bien que possible, est moindre. On ne sait pas quelle sera l’attitude du nouveau gouvernement, et ça devient compliqué de la mettre en œuvre à la rentrée. Votre dernier ouvrage s'intitule Philippe VI: Le premier des Valois paru en 2023 aux éditions Passé Composé. Pouvez-vous nous en parler un peu ? C’est un livre qui me tenait à cœur, parce que je travaillais beaucoup sur le XIVe siècle. Mes premiers livres étaient véritablement en lien avec mes travaux. Pour moi c’était un peu nouveau, l’idée était d’éclairer ce Roi, Philippe VI, qui était méconnu, parce qu’on retient uniquement sa participation à la guerre de 100 ans. Dans cette collection il y a beaucoup d’ouvrages universitaires accessibles au plus grand nombre. C’est un type d’écriture que j’aime beaucoup et j’ai adoré l’écrire.
réunissaient sur le campus Lettres pour élire leur nouveau BDE. Maëline Marchal, en L2 est élue Chargée événementielle ; Erwan Aubry, Hugo Rin et Logan Gérard-Baguet, en L3, sont élus respectivement Chargé culturel, Secrétaire et Vice Président. Léa Hubeau, en M1, devient responsable du graphisme. Margot Forelle et Vincent Didelot, en M2, sont respectivement Chargée des partenariats et Trésorier. Enfin, dans le vote où s’affrontaient deux candidats pour le pôle communication, Léa Gand, en M2, est élue face à Matthieu Le Noël en L3. Mathilde Voidey, en M1 Histoire est élue Présidente de l’association, sans pour autant recevoir l’unanimité des votes. 14 adhérents, probablement parmi les procurations, se sont exprimés en la défaveur de l’étudiante. Un vote que Mathilde estime « représentatif des adhérents mais pas des étudiants qui prennent part toute l’année aux activités du CEH ». Les animations proposées par le CEH ont d’ores et déjà commencé comme chaque année dès la rentrée, par le village des associations. Article et Photo Thomas Chiarazzo Vincent Didelot, président du CEH de 2022 à 2024 et Mathilde Voidey, nouvelle présidente. Photo prise en mai dernier
association étudiante vous permet de vous faire des amis, de participer à des événements passionnants et d'enrichir votre expérience académique. Devenez membre ou impliquez-vous dans les associations dès le début de l'année pour découvrir tout ce que le campus a à offrir ! Adhérer à des associations permet d’obtenir des tarifs sur les différents évènements étudiants et à faire partie d’un collectif. Cet article vous propose de découvrir ou redécouvrir de nombreuses associations étudiantes du Campus Lettres et Sciences Humaines. SDL (association des étudiants en Sciences du Langage) : L’association a été fondée le 7 décembre 2023 pour créer un espace dynamique au sein de la licence Sciences du Langage. Présidée par Cloé Toussaint, l’équipe a rapidement lancé plusieurs projets, notamment des soirées jeux de société, billard, poker, ainsi qu’une chasse aux œufs en collaboration avec l'ASDE. Ils ont également conçu des pulls pour l’association. L’objectif principal est de créer des liens entre les étudiants de la licence et de faire connaître l’association, qui manque parfois d’étudiants. Bien que les événements attirent régulièrement les mêmes participants, la présidente et la secrétaire adjointe souhaitent toucher un public plus large. Pour promouvoir la licence, l’association se rend dans des collèges et lycées et aspire à pérenniser cette initiative qui n’existait pas auparavant. Les projets de l’association : -Une soirée d’intégration -La marche de l’octobre rose -Une soirée d’Halloween -Une soirée Saint-Valentin -Des révisions de groupes -Continuer les projets déjà entrepris sdl_nancy
Créée en 2022, l'association, actuellement dirigée par Maëva Humblot, sera prochainement présidée par Marie Wolowiec. Son objectif principal est de renforcer la cohésion au sein de la licence, qui auparavant ne commençait qu’en L2. L’association vise à rassembler et représenter les étudiants. De nombreux événements ont déjà été organisés, tels que des soirées, un blind-test, une soirée Laser Game, des soirées jeux de société, des lectures de contes pour enfants, une journée au parc d'attractions Walygator, des ventes de fleurs pour Octobre Rose, des ventes de cookies pour l’association « L’Enfant Bleu » (luttant contre la maltraitance faite aux enfants), des journées au Golfyz, et des sessions de révisions en groupe. L’équipe souhaite continuer à créer des liens entre étudiants et favoriser l'entraide, tout en renouvelant ces initiatives, notamment les événements caritatifs et les soirées. L'ASDE est également ouverte à de nouvelles idées pour diversifier ses activités. Local en F102 -Spectacle Pling Klang au CCAM, le 1er octobre à 19h -Une soirée d’intégration (28 septembre 21h/1h30 à Mimi Saint Èvre) -Poursuivre les projets déjà entrepris (soirées, participer aux œuvres caritatives, révisions de groupe…) asde.nancy sde.nancy54@gmail.com LESPSY (association des étudiants en Psychologie) Créée en 1992 pour répondre aux besoins spécifiques de la filière de psychologie, l'association étudiante, sous la présidence d'Anaïs Nicolas, se consacre à renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance parmi les étudiants. Elle organise divers événements, tels que des galas, les 24H de Stan avec la construction d'un char, des soirées à thème (Saint-Patrick, Saint-Valentin…), des soirées jeux de société, et des "Cafés psycho" pour débattre de sujets psychologiques de manière conviviale. L'association publie également une gazette et propose des ventes de merch pour la licence psychologie (pulls, pin’s…). En outre, elle fournit des cours et des annales gratuitement à ses membres et à 5 € pour les nonadhérents. Les étudiants apprécient particulièrement les événements organisés, avec une préférence pour les moments conviviaux. L'association facilite également les échanges avec les professeurs, réduisant ainsi la barrière entre enseignants et étudiants. Local en A449 -Une soirée d’intégration (jeudi 19 septembre à 21h au Beer Trade Center) -Continuer la gazette et les évènements habituels -Gala psycho au palais du gouverneur -Créer un podcast Lespsynancy
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